La 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA s’est tenue le 22 janvier 2011, au Centre international de conférences de Bamako. C’était sous la présidence de Son Excellence Amadou Toumani Touré, Président en exercice de l’Union. Les discussions ont porté essentiellement sur la situation de crise en Côte d’Ivoire et son impact sur le développement économique de la sous-région
Dans son allocution, ATT a, tout d’abord, tenu à exprimer tout son plaisir, ainsi que celui de l’ensemble des institutions de la République, d’accueillir les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA. Il s’agit des Présidents Abdoulaye Wade du Sénégal, Blaise Campaoré du Burkina Faso, du Togolais Faure Gnassingbé Eyadéma, de Yayi Boni du Bénin, du Premier ministre Guillaume Soro de Côte d’Ivoire, du Premier ministre du Niger, Mamadou Tanda et du ministre des Finances de Guinée Bissau, Vasé Kosé Mario. Le Président ATT a ensuite, déclaré «l’actualité de la sous-région nous invite à engager encore plus résolument pour préserver la paix, qui est la première richesse de nos pays. Sur le plan économique, l’environnement international, globalement favorable, marqué par un redressement de la croissance économique mondiale, a constitué pour nos pays un facteur déterminant de consolidation du processus d’intégration, à travers la mise en oeuvre effective de nos réformes politiques, projets et programmes. Les perspectives de croissance de l’Union sont jugées favorables pour cette année. Les prévisions tablent sur un taux de croissance de 4,5% de l’économie de notre Union en 2011, contre 3,9% en 2010 et en 2009».
Sur le plan monétaire et financier, l’année 2010, selon lui, a été marquée par l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions, notamment, la création d’un Comité de stabilité financière et la redéfinition du mandat de la BCEAO, centré sur l’objectif de stabilité des prix, indispensable pour assurer une croissance économique saine et durable.
Pour conclure, ATT dira: «Au cours de nos travaux, nous aurons à nous pencher sur la crise post‑électorale en Côte d’Ivoire et ses incidences sur les économies de la sous‑région. J’avais instruit au Président du Conseil des Ministres de l’Organisation de convoquer une session extraordinaire du Conseil des Ministres de l’Union à l’effet de procéder à une évaluation des implications financières de la crise post électorale en Côte d’Ivoire, notamment sur le système bancaire de
et le fonctionnement des comptes du Trésor Ivoirien dans les livres de la Banque Centrale; d’analyser les perspectives d’évolution du conflit sur le système bancaire et, enfin, d’examiner les réponses qui leur ont été apportées à ce jour par la Banque Centrale».
Au sortir de la présente session de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, plusieurs décisions ont été prises. Entre autres la reconnaissance d’Alassane Dramane Ouattara comme le président légitime de Côte d’Ivoire et la démission du Gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury-Tabley. Il a aussi été demandé à Alassane Ouattara de nommer un gouverneur pour terminer le mandat du sortant. Autre décision importante, la désignation du Président Faure Eyadéma comme nouveau Président en exercice de l’UEMOA.
Pierre Fo’o Medjo
