«Tentative de suicide de Laurent Gbagbo » :Le camp Gbagbo dément et accuse Ouattara de préparer l’assassinat du prisonnier

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« Il ne fait aucun doute que Monsieur Alassane Ouattara tente maladroitement de déguiser un projet d’assassinat du Président Gbagbo en tentative de suicide ». C’est la réaction du Conseiller de Laurent Gbagbo hier depuis Paris, suite à un article de presse faisant état d’une tentative de suicide du désormais célèbre prisonnier de Korhogo.

C’est dans sa livraison du mardi dernier que le quotidien ivoirien pro-Ouattara, « Nouvel Réveil » a fait état d’une tentative de suicide de la part de l’ex-président. Si aucun démenti n’est venu, à ce jour, de la part de l’ONUCI encore moins du gouvernement Ouattara, le camp Gbagbo par contre, par la voix du conseiller Alain Toussaint, considère cet article comme le prélude à une tentative d’assassinat du prisonnier par ses geôliers.

Dans un communiqué rendu public en effet, M Toussaint rapporte : « Contrairement aux allégations de la presse au service de Monsieur Ouattara, seule désormais à paraître en Côte d’Ivoire, le Président Gbagbo n’a pas fait une tentative de suicide… Monsieur Alassane Ouattara prépare l’opinion à la nouvelle de la mort du Président Laurent Gbagbo qu’il retient en otage depuis le 11 avril 2011 date de son enlèvement par les forces spéciales françaises ».

Celui que l’auteur du communiqué considère toujours comme le président encore en exercice en Côte d’Ivoire, révèle que «le président Gbagbo s’est entretenu au téléphone avec un membre de sa famille le samedi 23 avril 2011 à la mi-journée et n’a nullement mentionné les faits évoqués par la presse de Monsieur Ouattara».
Après l’offensive militaire, c’est désormais par presse interposée que les deux camps poursuivent les hostilités.
Réagissant toujours à l’article du journal Pro-Ouattara, « L’intelligent d’Abidjan », proche de Gbagbo à son tour, a rappelé que «Laurent Gbagbo est un battant. S’il voulait mourir dans ces conditions, il se serait donné la mort avant d’être pris et livré aux rebelles de son adversaire par les soldats français. De plus, Laurent Gbagbo n’est pas à sa première prison politique. Sur la dizaine de séjours passés en ces lieux, c’est même la deuxième fois qu’Alassane Ouattara le fait arrêter et le jeter en prison. Il n’est donc pas un nouveau venu dans l’univers carcéral pour vouloir se donner la mort à cause des conditions de vie dans une prison. L’annonce du confrère, même s’il a été démenti, présage la volonté du Gouverneur de la France en Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, d’en finir physiquement avec son rival Gbagbo. Et Ouattara veut préparer l’opinion à son projet ».

Le journal précise en outre que le ministre Désiré Tagro, qui a permis d’avoir l’Accord politique de Ouagadougou, a été assassiné, avec une balle dans la bouche à l’Hôtel du Golf. La vie de Gbagbo est donc en danger, écrit le journal. Ce, « dans la mesure où il n’y a pas de différence entre les soldats onusiens qui assureraient sa sécurité et les rebelles de Ouattara. Voilà Affi N’Guessan, qui a été arraché aux mains de ces soldats de l’Onu à Pergola, pour se retrouver sous les matraques des hommes de Ouattara au Golf. Laurent Gbagbo n’est donc pas à l’abri. Et si un malheur devait lui arriver, ça ne serait pas un suicide, mais un assassinat bien préparé par Alassane Ouattara».

Pour l’heure, ni le camp Onusien, ni le gouvernement Ouattara n’ont réagi.
B.S. Diarra

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