Le président centrafricain François Bozizé a réaffirmé son engagement de résoudre la crise par la voie de dialogue avec la coalition des rebellions “Seleka” dans son allocution du Nouvel An diffusée lundi vers minuit à la radio nationale.
Disant que la situation actuelle dans son pays n’est pas différent de celle du Mali, M. Bozizé a rappelé qu’il est prêt à se rendre à Libreville, au Gabon, pour le dialogue avec les rebelles, une promesse déjà prononcée dimanche à l’issue de sa rencontre avec le président béninois, Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’Union africaine.
Par ailleurs, il a mis en doute la nationalité centrafricaine de M. Eric Massi, qui joue, depuis Paris, le rôle de porte-parole et coordinateur international de la SELEKA.
Eric Massi est le fils de Charles Massi, leader disparu de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une des factions composant la SELEKA. La SELEKA signifie “coalition” en sango, la langue usuelle en République centrafricaine.
S’exprimant uniquement en Sango, au lieu de d’abord en français et puis en Sango comme dans les années précédentes, Bozizé a critiqué que l’armée centrafricaine n’est pas disciplinée, ce qui entraînaient des échecs des combats face aux rebelles dans les dernières trois semaines.
Malgré les concessions que Bozizé a annoncé dimanche, des forces rebellions campent toujours à Sibut, environs 160km au nord de Bangui. Tôt le matin, ils ont rejeté l’offre de Bozizé et lancé une menace d’attaquer Damara, dernier verrou stratégique 70 km avant Bangui, où stationnent les forces gouvernementales et multinationales.
BANGUI, 31 décembre (Xinhua) —