Trois des cinq Nigériens arrêtés la semaine dernière au Bénin au port de Sèmè-Kpodji ont été placés en détention par la justice béninoise, dans un contexte de brouille diplomatique entre les deux pays.
Leur procès s’ouvrira lundi 17 juin. « Deux d’entre eux ont été remis en liberté », a aussi appris l’AFP de source judiciaire.
Contacté par l’AFP, leur avocat n’a pas répondu.
Les relations entre les deux voisins, tendues depuis le coup d’Etat militaire de juillet 2023 à Niamey, se sont nettement envenimées ces dernières semaines.
Le principal point d’achoppement concerne le refus du Niger de rouvrir sa frontière avec le Bénin dont l’économie souffre de cette fermeture depuis près d’un an.
Le bras de fer entre les deux Etats s’articule sur la question du pétrole nigérien acheminé depuis le nord-est nigérien via un oléoduc géant au port béninois de Sèmè-Kpodji où il doit être chargé puis exporté.
Le président béninois Patrice Talon a longtemps conditionné le début du chargement du pétrole nigérien à la réouverture de la frontière.
Des efforts de médiation de la société chinoise Wapco qui gère l’oléoduc n’ont jamais abouti.