L’homme se dit président de la Coalition de la jeunesse politique d’Afrique et dit être venu au Mali pour porter un message de Laurent Gbagbo au président de la République, Amadou Toumani Touré. Ce message est simple : « quelque soit ce que cela va lui coûter, ATT doit se jeter dans l’eau pour que la souveraineté de la Côte d’Ivoire soit sauvée d’une intervention militaire de la CEDEAO ».
Monsieur Zidor Gauzé Ble, puisque c’est de lui qu’il s’agit dit être le président du mouvement national du PDCI et que c’est à ce titre qu’il a été porté à la tête de cette organisation continentale, laquelle n’est présente pour l’instant que dans six pays : l’Afrique du Sud, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie et la Guinée-Equatoriale. Cette coalition de la jeunesse politique d’Afrique, selon son président doit être installée au Mali dans les jours à venir, le temps de rencontrer le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, pour que ce dernier propose le nom du point focal malien.
Mais ce qui est urgent et pour lequel le visiteur est dans nos murs, c’est l’intervention militaire envisagée par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour éjecter Laurent Gbagbo du pouvoir. Une option qui reste toujours d’actualité, même si un panel de chefs d’Etats africains, mis en place par l’UA, est à pied d’œuvre pour trouver une issue pacifique. Pour le visiteur du jour, qui a animé une conférence de presse hier à la Maison de la presse, il n’est pas venu au Mali pour dire qui « a gagné les élections et qui a perdu…. ». Son action est motivée par la crainte d’une intervention militaire dans son pays. « Que les chefs d’Etats fassent ce qu’il faut pour trouver une solution non militaire. Et cette solution, ils la connaissent…La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’une force militaire pour faire un bain de sang. Les sages de l’Afrique doivent éviter cela à mon pays », prêche-t-il. Selon monsieur Zidor Gauzé Ble, « la guerre est proche, elle est en marche, et si on ne prend garde, elle ira boire le sang humain en Côte d’Ivoire ».
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Et puisque ATT est considéré en Afrique et de par le monde comme un sage, un symbole de la paix, le président de la Coalition de jeunesse politique d’Afrique dit être venu charger la jeunesse malienne de dire au président Amadou Toumani Touré de se jeter dans l’eau quelque soit ce que cela doit lui coûter pour empêcher cette intervention militaire et sauvegarder ainsi la souveraineté de son pays, de faire sienne cette sagesse du père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët Boigny selon laquelle : « il est facile de faire une guerre, mais il n’est pas facile de l’assumer…quand une guerre commence, on ne sait pas où elle va s’arrêter ». Pour monsieur Zidor, les sages du continent, dont fait partie ATT, ne doivent pas accepter une force militaire en Côte d’Ivoire parce que si Gbagbo résiste, elle pourra coûter la vie à des milliers de personnes et aboutir à une guerre civile. A cet effet, il a rappelé les cas sombres du Congo Brazzaville (Denis Sassou Guesso et Pascal Lissouba) ; de la RDC ; du Libéria, pour illustrer ses inquiétudes.
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Le président de la Coalition de la jeunesse politique d’Afrique estime que « Laurent Gbagbo est aujourd’hui victime de l’impérialisme occidental, lequel cherche à imposer son candidat à la tête de la Côte d’Ivoire pour mieux organiser le pillage de ses ressources ». Or, dit-il, ces occidentaux « de sorte que monsieur Gbagbo n’a plus d’autres solutions que de rester au pouvoir, puisque dès qu’il va quitter son fauteuil présidentiel, ils vont tout de suite le broyer ». « Gbagbo qui résiste à la France sarkosienne, et vu la rigueur de la constitution, ne quittera pas le pouvoir pendant que sa liberté internationale est limitée. Si vous l’enlevez du pouvoir, il sera tout de suite broyé par les occidentaux. Le seul salut de Gbagbo aujourd’hui c’est son fauteuil présidentiel », prévient monsieur Zidor, qui dit poursuivre sa tournée vers la Guinée-Conakry.
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Abdoulaye Diakité
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