CPI: Mediapart révèle un «montage» derrière l’arrestation de Laurent Gbagbo

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L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le 28 janvier 2016, lors d'une audience à la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas) © ICC-CPI

Le journal Mediapart publie un article sur les collusions supposées entre le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, la diplomatie française et le pouvoir d’Alassane Ouattara au lendemain de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Les journalistes du média en ligne ont pu consulter des documents qui témoignent d’un montage conçu par l’ex-procureur pour transférer l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, derrière les barreaux à La Haye.

Mediapart révèle « les preuves d’un montage » dans le procès Gbagbo et raconte une « opération aux airs de Françafrique ». Ce journal, jeudi soir, a mis en ligne un document « confidentiel » du Quai d’Orsay, qui « révèle », écrit-il, que « la Cour pénale internationale a demandé en avril 2011 de garder prisonnier le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ».

Selon Mediapart, Laurent Gbagbo est victime d’un montage politico-judiciaire ourdi par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, et quelques diplomates français. D’après l’article, au moment de l’arrestation de l’ex-chef d’Etat ivoirien, le 11  avril 2011, dans sa résidence de Cocody, la Côte d’Ivoire n’avait pas encore ratifié le statut de Rome qui préside à l’adhésion du pays à la Cour pénale internationale.

Ce qui n’a pas empêché, affirme le média en ligne, l’équipe d’Ocampo de demander à la diplomatie française – en l’occurrence le directeur Afrique du Quai d’Orsay – que Ouattara ne relâche pas Gbagbo le temps qu’un Etat de la région renvoie l’affaire à la CPI au plus vite.

Pour Mediapart, le procureur Ocampo ne dispose alors d’aucune base légale pour tenter d’incriminer Laurent Gbagbo dans les exactions passées. Et toujours selon le média, les échanges entre Ocampo, le ministère français des Affaires étrangères et le camp Ouattara n’ont rien d’anodin à l’époque.

C’est même la preuve, affirment nos confrères, que le procureur de l’institution outrepasse son devoir de réserve en collaborant avec certains protagonistes de la crise au détriment des autres. « Quid de l’impartialité et de l’indépendance d’Ocampo ? », s’interroge Mediapart.

Par RFI Publié le 06-10-2017 

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3 COMMENTAIRES

  1. Africains Africaines de la diaspora européenne Nous devons nous rendre à ce machin de CPI la meilleure défense du Président Bagbo c’est nous les vrais Africains.Rendons nous à leur CPI nous devons peser sur cette mascarade de justice fonmentée par les blancs-becs et leurs complices de bountys Allassane et autres.Nous devons agir nous devons les affronter ne doutons guère nous sommes en guerre d’une manière ou d’une autre.Eux,les blancs,nous ont toujours déclaré la guerre depuis la colonisation maintenant c’est à travers leur DÉMOCRATIE qu’ nou déclare encore la même guerre ne vous doutez pas .
    Tous nos leaders de la trampe de Bagbo seront éliminés sous le couvert de ce mot DÉMOCRATIE qui ne d’a rien dire pour nous les africains.
    Puisque si démocratie il y a la civilisation africaine est la base de la démocratie.
    Les après tous ses 👑 rois sanguinaires et des guerres fratricides furent bien obligés d’inventer la démocratie seule porte de sortie pour chacun d’ eux.Bref
    Rendez-vous à la HAÏE et merci d’avancer à tous .

  2. EN RÉALITÉ TOUT EST MONTAGE DANS CETTE AFFAIRE GBAGBO. DEPUIS FRANCE 24 MONTRANT LE GARS DE GBAGBO DÉCHIRANT UN RÉSULTAT PROVISOIRE DE LA CENI À L’AGRESSION ARMÉE VENANT DU BURKINA ET À L’ATTAQUE DU PALAIS PAR LES FORCES FRANÇAISES. TOUT LE MONDE A ÉTÉ MANIPULÉ. LA RCI APPARTIENT À LA FRANCE. GBAGBO A MAINTENANT COMPRIS.

  3. En 10 ans d’existence cette cour a inculpé 19 personnes dont 19 AFRICAINS. Quand on jette un regard sur les 2000 – 2015 on voit facilement que cette cour est loin d’être une cour de justice.

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