Omar el-Béchir est à Kinshasa pour un sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. Une présence fortement scrutée puisqu’il fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Depuis ces deux mandats, il s’est déjà rendu dans plusieurs pays sans jamais avoir été inquiété.
C’est vêtu d’un costume beige et d’une cravate marron qu’Omar el-Béchir est entré dans la salle avec la dizaine d’autres chefs d’Etat attendus à ce sommet. A l’appel de son nom, juste après ceux des présidents ougandais et zimbabwéen, il s’est levé, apparemment détendu. Il a salué la salle qui n’a pas manqué de l’applaudir exactement comme pour les autres chefs d’Etat.
Aucune allusion aux mandats d’arrêt
Du côté des autorités congolaises, aucune allusion non plus à ces mandats d’arrêt. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a justifié ce mercredi matin le choix de ne pas arrêter le président soudanais malgré la ratification par le Congo du Traité de Rome. Lambert Mende a fait état en fait d’une exception, le Congo a choisi de « suivre » la position de l’Union africaine, a-t-il dit, à savoir « refuser » de livrer à la justice internationale un président toujours en exercice.
Pas d’interpellation
Il n’y aura donc pas d’interpellation d’Omar el-Béchir à Kinshasa, et ce même si 90 associations de défense des droits de l’homme ont lancé mardi soir un appel pour que le Congo respecte ses engagements près de la Cour pénale internationale (CPI). Le sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe va poursuivre ses travaux comme prévu.
Par RFI / Publié le 26-02-2014