CPI : Des Africains se retirent allègrement

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La Cour pénale internationale (CPI) a la réputation ternie aujourd’hui après l’annonce du retrait de certains pays africains.

 La Cour pénale internationale a été créée par le Traité de Rome, le 17 juillet 1998 et activée en 2002. Elle compte 124 Etats membres et siège à La Haye (Pays-Bas). Mais, aujourd’hui, les Africains ont une autre perception de la CPI. Ils déchantent.

Après le Burundi, l’Afrique du Sud, c’est la Gambie qui a annoncé son retrait de la haute juridiction internationale. On pourrait s’attendre à une cascade de retraits d’autres pays africains. Le Kenya, dont le président est dans le collimateur de la CPI, et le Soudan pourraient annoncer leur départ.

Si le continent africain se retire de la CPI, la Cour pénale internationale n’aurait plus sa raison d’être, puisque, selon des observateurs, elle ne juge que les Africains. “Toutes les procédures d’enquête ouvertes par la CPI  depuis sa création visent le continent noir. Neuf de ses dix enquêtes actuelles concernent le continent africain”, annonce-t-on.

Aucun chef d’Etat occidental n’est interpellé depuis Slobodan Milosevic quand bien même il est présumé coupable de crimes de guerre.

Pour Arouna Mallé, étudiant, cette révolte de l’Afrique est un bon augure. “L’Afrique n’a pas sa raison d’être à la CPI, basée sur le mensonge. Vous-même vous voyez que la CPI tend vers sa fin”.

Si pour certains, les retraits annoncés n’ont pas d’inconvénient, pour d’autres, les pays qui vont quitter n’auront plus la paix. “Tout ce que nous faisons en Afrique dépend d’eux. L’Afrique n’est pas indépendante. Il vaut mieux négocier avec les Occidentaux que de s’opposer à eux”, ajoute Malick Koné, professeur.

Pour se retirer du Traité de Rome, le pays désireux de le faire doit en informer le secrétaire général de  l’Organisation des Nations unies (ONU). Son retrait prendra alors officiellement effet un an plus tard.

Zié Mamadou Koné

Stagiaire

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