Côte d’Ivoire : Les vautours internationaux contre le conseil constitutionnel

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Paradoxalement,  à cette idée bien répandue en  Afrique, la crise qui a secoué la Côte d’ivoire est loin d’être une affaire interne à ce pays. Et tout ceci, parce que le Président Félix Houphouët Boigny, de son vivant a vendu à 1 Franc CFA symbolique son  pays à la France.

 

Tout a commencé dès son arrivée à la magistrature suprême de ce pays. Les perspectives économiques étant jugées bonnes, le Président Laurent Gbagbo a décidé d’ouvrir davantage le pays à d’autres  investisseurs étrangers, en l’occurrence la Chine et les Etats Unis. Cette perspective a indisposé au plus haut point la France qui, du fait du poids de ses entreprises, représentait 30% du PIB ivoirien.  Aussi dans chaque département ministériel, un conseiller français veillait au grain, pendant que les groupes Bouygues, Bolloré, EDF, Saur et autres étaient habitués à se voir attribuer les marchés sans devoir affronter  la concurrence internationale. De plus, lors des campagnes electorales en France, les partis politiques de la droite comptent sur les financements venus d’Afrique. La concurrence sur les marchés étant lourde, les intérêts économiques,  financiers et politiques  de la France n’ont donc plus été cuirassés dans ce pays qui fut le fleuron de son pré-carré. Ainsi, les accords de défense militaire, qui étaient la contrepartie des retours financiers vers l’ex-métropole, ont commencé à présenter des défaillances.  C’est ainsi que  le coup d’état échoué du 19 septembre 2002 qui s’est transformé en rébellion  a progressé du nord au centre sans que la France n’intervienne, faisant valoir que le traité de défense qui la liait à la Côte d’ivoire n’était valable qu’en cas d’agression étrangère. Aujourd’hui, ce qui se passe dans ce pays doit éveiller les chefs d’Etats Africains sur le double langage hypocrite, scélérat de la communauté internationale et sur leur fumeux concept de la démocratie en Afrique.  La main invisible de ce pays qui ne veut pas de Laurent Gbagbo est féérique et experte.  Sinon comment comprendre qu’au Togo, malgré la fraude électorale orchestrée  à deux reprises avec de milliers de morts  par Faur Gnassingbé pour se tenir au pouvoir, la communauté internationale demande à l’opposition de respecter la décision  de la cour, l’organe suprême du pays. Où se trouve la souveraineté de la Côte d’ivoire ? Où se trouve la démocratie ? La communauté internationale n’a pas  daigné désarmer les rebelles  qu’elle a, au demeurant, armés.  La complicité des Africains pour liquider l’Afrique aux vautours de tout poil, aux vampires  doit être mise en relief. Ce qu’elle n’a pas pu obtenir par le coup d’Etat, les tentatives d’assassinat, la rébellion, elle doit coûte que coûte l’arracher par des élections où des logiciels de fraude sont mis à partie avec un black out total dans les zones contrôlées par les rebelles. C’est fantastique d’entendre le représentant de l’ONU dire sur RFI qu’ils ont investi plus de 3 Milliards en Côte d’ivoire donc il n’y a pas de raison qu’ils perdent les élections.  L’exemple de la guinée où le candidat malheureux s’est incliné devant la décision de la haute juridiction du pays n’inspire t-il pas la communauté de mafia et son Poulin de Ouattara  purement fabriqué par le FMI pour liquider la Côte d’ivoire aux goules ?

 

Serge Olivier

 

 

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