Autant pour la restructuration des forces de sécurité que pour l’appui à des projets économiques importants, Paris entend être à l’unisson d’Abidjan
« Le chef de l’État a confirmé le soutien de la France aux efforts de la Côte d’Ivoire en matière de restructuration des forces de sécurité, en particulier dans leur préparation au déploiement dans le cadre d’opérations de maintien de la paix des Nations unies ou de l’Union africaine », vient d’indiquer un communiqué de la présidence française à l’issue d’une rencontre entre François Hollande, le chef de l’État français, et Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire.
S’organiser contre le terrorisme
En première ligne, les éléments français au Sénégal et les forces françaises en Côte d’Ivoire assurent la mise en œuvre de la coopération dans ce dessein. De fait, la France poursuivrait, près d’un an après les attentats de Grand-Bassam de mars 2016, ses actions de formation au profit des forces ivoiriennes compétentes en matière de lutte antiterroriste. De quoi aborder plusieurs dossiers internationaux, dont la situation au Mali pour lequel les deux présidents ont salué la mise en œuvre des premières patrouilles mixtes entre signataires de l’accord de paix et de réconciliation, mais aussi la mise en place d’autorités intérimaires dans plusieurs des régions du nord du Mali.
Recadrer les questions économiques
Selon l’agence de presse panafricaine Pana, le président français s’est également félicité de l’avancement rapide du processus d’annulation et de conversion de la dette ivoirienne, initié en juillet 2012. Celui-ci a permis le financement de nombreux projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du développement rural, des infrastructures ou encore de la justice et de l’État de droit. « Les deux chefs d’État se sont félicités que la Côte d’Ivoire soit désormais éligible aux crédits européens du fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration », a-t-on souligné du côté du palais de l’Élysée. En prévision de la réunion des ministres de la zone franc, François Hollande a réaffirmé « son ouverture à toutes les propositions que les États membres de la zone pourraient formuler à cette occasion, rappelant que cette monnaie et cette zone appartenaient aux pays qui la composent ».
Publié le 17/03/2017 à 17:13 | Le Point Afrique