LONDRES (AFP) – Alassane Ouattara, seul président ivoirien reconnu par la communauté internationale, est prêt à proroger son interdiction des exportations de cacao au delà du 23 février si son rival Laurent Ggagbo n’a pas quitté le pouvoir à cette date, selon des propos publiés lundi par le Financial Times.
M. Ouattara avait ordonné le 24 janvier l’arrêt pour un mois des exportations de cacao dont le pays est le premier producteur mondial, et de café, en espérant étrangler financièrement M. Gbagbo pour qu’il lui laisse le pouvoir.
Mais celui-ci n’a toujours pas cédé malgré les pressions de la communauté internationale.
"Si M. Gbagbo s’en va, l’interdiction sera bien sûr levée. Mais s’il reste, je pense que l’interdiction sera maintenue", a assuré au FT M. Ouattara, qui se trouve avec son équipe dans un hôtel d’Abidjan en attendant de pouvoir gagner le palais présidentiel.
"L’interdiction porte sur les exportations. L’achat de cacao aux agriculteurs continue. Les compagnies exportatrices devraient continuer à le stocker", a précisé M. Ouattara, en soulignant que "le cacao peut être stocké longtemps".
La plupart des grands négociants et chocolatiers semblent s’être pliés à la première injonction de M. Outtara, qui a fait grimper les cours.
Ceux-ci sont repartis à la hausse la semaine dernière, regrimpant à leurs niveaux de fin janvier à cause d’un regain d’inquiétude sur l’offre en provenance de Côte d’Ivoire.
Le café et le cacao représentent 40% des recettes d’exportations de la Côte d’Ivoire et environ 20% de son PIB.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d’Ivoire est déchirée entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, dont l’ONU, qui presse en vain le sortant de céder le pouvoir.
AFP
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