Côte d’Ivoire: les forces pro-Gbagbo devant les banques réquisitionnées

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 ABIDJAN (AFP) – 14:12 – 18/02/11 – Des soldats et des policiers fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo se sont mis en place vendredi matin à Abidjan devant les sièges de deux filiales de banques françaises dont la réquisition a été annoncée la veille, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans le quartier d’affaires du Plateau, une dizaine de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) étaient stationnées devant les entrées de la SGBCI, filiale ivoirienne de la Société Générale. Un 4×4 de la police était garé à proximité.

Les piétons circulaient comme à l’ordinaire devant le siège de la plus grande banque du pays, qui comme d’autres établissements internationaux a suspendu ses activités dans la semaine à la suite de la crise née de la présidentielle du 28 novembre.

Une dizaine de policiers et de gendarmes étaient aussi stationnés devant le siège de la Bicici, filiale de la banque française BNP Paribas, .

Laurent Gbagbo a annoncé jeudi soir son intention de "prendre le contrôle" de banques qui ont fermé cette semaine, notamment la SGBCI et la Bicici. Il s’agit, selon son gouvernement, de "préserver les emplois et assurer l’accès des Ivoiriens et des opérateurs économiques à leurs avoirs" dans "les plus brefs délais".

Après la fermeture jeudi soir de la banque africaine Banque Atlantique, au moins six banques, françaises et américaines notamment, ont suspendu leur activité en Côte d’Ivoire depuis lundi. Cette déstabilisation du secteur bancaire fait suite à la crise post-électorale opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, dont l’élection a été reconnue par une grande partie de la communauté internationale.

La France a "condamné" vendredi cette "nationalisation".

"Nous condamnons l’annonce par Laurent Gbagbo de la nationalisation d’un certain nombre de banques étrangères, dont les filiales de BNP Paribas et de la Société générale", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

"Cette décision n’a pas d’effet en droit puisqu’elle émane d’autorités qui ne sont pas légitimes", a insisté le porte-parole.

AFP

 

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