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Côte d’Ivoire: le FPI se retire de la Commission électorale

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La crise institutionnelle s’enlise un peu plus en Côte d’Ivoire, avec la décision du deuxième vice-président de la Commission électorale indépendante (CEI), Alain Dogou, du FPI, de suspendre ses activités au sein de l’organe centrale de l’institution. Il en est de même pour Yapi Yapo Daudet (LMP, Ligue du mouvement pour le progrès), représentant de l’opposition au sein de la commission centrale de la CEI.

Avec notre correspondant à AbidjanFrançois Hume-Ferkatadji

C’est un nouveau coup dur pour la CEI qui voit sa légitimité s’effriter encore un peu plus et son fonctionnement se gripper. Sur les quatre sièges attribués à l’opposition au sein de l’organe central, trois sont vides. Celui du PDCI, resté vacant depuis que le représentant a refusé de prêter serment en dernière seconde mi-septembre, et désormais ceux de l’AFD, dont fait partie le FPI, et de la LMP, désertés depuis ce mercredi.

Les formations proches de la frange du FPI reconnue par les autorités, exigent une recomposition de la CEI, en préalable à toute participation aux activités de l’institution, chargée de l’organisation et du contrôle du processus électorale. Du côté de l’opposition, seule Henriette Lagou Adjoua, proposée par le parti RPC-paix, est encore membre active de la commission centrale.

« Mascarade électorale »

Les groupements AFD et LMD, dirigés respectivement par Pascal Affi N’Guessan et Kabran Appia, ont également annoncé la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des activités de leurs représentants au sein des commissions locales de la CEI. Dans un communiqué commun, ils enjoignent le gouvernement à « sortir du fétichisme des dates », appelant ainsi à un report du scrutin, le temps de réformer la CEI, qu’ils jugent partiale. Les deux représentants de ces coalitions évoquent également une « mascarade électorale », de laquelle ils ne veulent pas « se rendre complice ».

Une fois encore, ils appellent le gouvernement et le président de la République à s’asseoir autour de la table « afin de convenir des réformes nécessaires ». L’ouverture du dialogue est toujours exclue à ce stade par les autorités, qui souhaitent s’en tenir à la date du 31 octobre pour le premier tour de l’élection présidentielle.

SOurce: RFI.FR

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