AFRIQUE – Malgré les déclarations de la communauté internationale…
Fort du soutien du chef de l’armée, le président sortant Laurent Gbagbo devait être investi samedi à 14h à la tête de la Côte d’Ivoire, à l’issue d’une victoire électorale contestée par l’opposition et la communauté internationale.
La commission électorale a crédité son rival Alassane Outtara de 54,1% des voix exprimées au second tour de la présidentielle, mais le Conseil constitutionnel, invoquant des fraudes dans le Nord, a invalidé des milliers de bulletins et proclamé vendredi la victoire du chef de l’Etat sortant.
Des coups de feu ont été signalés après la tombée de la nuit dans plusieurs quartiers d’Abidjan et à Port-Bouât, près de l’aéroport. Des manifestants ont par ailleurs dressé des barricades et mis le feu à des tas de pneus dans la capitale économique, mais aucune manifestation d’envergure n’a eu lieu.
Désaccord au Conseil de sécurité des Nations unies
En visite en Inde, Nicolas Sarkozy a appelé au respect de l’élection, selon lui, «incontestable» de Ouattara. «Il y a un président élu en Côte d’Ivoire. L’ensemble de la communauté internationale et les Nations Unies l’ont reconnu. Ce président c’est Alassane Ouattara», a-t-il déclaré lors d’une visite en Inde.
Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon et le président américain Barack Obama ont également salué la victoire de Ouattara, récusant ainsi la décision du Conseil constitutionnel.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n’est en revanche pas parvenu vendredi soir à s’entendre sur une déclaration reconnaissant Ouattara comme vainqueur, cela en raison d’objections de la Russie, ont fait savoir des diplomates en poste à l’Onu.
—Avec Reuters