Côte d’Ivoire : la CPI maintient Laurent Gbagbo derrière les barreaux

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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo assiste à une audience de confirmation des charges à la Cour pénale internationale à La Haye, 19 février 2013.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo assiste à une audience de confirmation des charges à la Cour pénale internationale à La Haye, 19 février 2013.

La chambre préliminaire de la Cour a ordonné le 11 novembre, le maintien en détention de l’ancien président ivoirien dans l’attente d’un éventuel procès pour crimes contre l’humanité. La Cour est tenue d’examiner la question de la détention au moins tous les 120 jours en répondant à trois critères : s’assurer que le suspect comparaisse à ses audiences, qu’il ne fasse pas obstruction à l’enquête, et qu’il ne continue pas à commettre des crimes comme ceux pour lesquels il est poursuivi.

« La situation sécuritaire s’est améliorée en Côte d’Ivoire » reconnaissent les juges. Les efforts de réconciliation leur font dire que le suspect ne risque pas, s’il est relâché, de commettre des crimes comme ceux pour lesquels il est poursuivi devant la CPI.En revanche, les magistrats estiment nécessaire le maintien en détention de Laurent Gbagbo pour être certains qu’il comparaisse bien lors d’un éventuel procès et pour qu’il ne fasse pas obstacle à l’enquête.

 

 

Les juges se sont aussi penchés sur une demande de remise en liberté provisoire pour raisons médicales. Avant de se prononcer sur ce point, la Chambre préliminaire demande au Greffe et à la défense de lui remettre, d’ici le 2 décembre, des informations supplémentaires sur l’Etat de santé de l’ancien président.

 

 

Pour autant si Laurent Gbagbo demeure sous les verrous, les contours de son éventuel procès peinent à se dessiner. Le 3 juin, les juges avaient demandé à la procureure de fournir avant le 15 novembre davantage de preuves pour décider de lancer ou non un procès.

 

 

Fin octobre Fatou Bensouda avait fait appel de cette décision. Et vendredi dernier, les juges ont suspendu cette date butoir, lui laissant donc toute latitude pour poursuivre ses investigations. Des juges qui attendent maintenant l’arrêt de la chambre d’appel pour formuler un nouveau calendrier.

 

Par RFI

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