Le temps s’était arrêté il y a un an jour pour jour à Grand-Bassam, le 13 mars 2016, à 12h45, quand des assaillants ont ouvert le feu sur les plages magnifiques de cette station balnéaire de Côte d’Ivoire. Le bilan humain a fait état de 19 morts. Une journée d’hommage se déroule ce lundi 13 mars, sur les lieux du drame. Les commémorations ont débuté par une cérémonie ce matin à 10 heures.
Un hommage a, tout d’abord, été rendu par les habitants de la ville de Grand-Bassam, qui se sont réunis, tout de blanc vêtus, au stade municipal d’où est partie une marche silencieuse, jusqu’à la stèle commémorative, dressée pour l’occasion à l’entrée du quartier France. Une stèle de marbre gris où sont inscrits les noms des 19 victimes de cet attentat du 13 mars 2016.
Le maire, Georges Philippe Ezaley, a lu le nom des femmes et des hommes ivoiriens, allemands, libanais ou français qui sont tombés sous les balles des jihadistes. Un imam et un prêtre ont ensuite chacun prononcé un éloge à la mémoire des victimes et ont appelé à la solidarité nationale.
L’hommage s’est prolongé
A 12h45 précisément, l’heure où tout a commencé, le vice-président Daniel Kablan Duncan et député de Grand-Bassam, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, se sont réunis devant l’hôtel Etoile du Sud, pour déposer une gerbe de fleurs, face à la plage, et pour observer une minute de silence, un silence national observé au niveau du pays, notamment dans les administrations ou les écoles en mémoire des victimes du premier attentat qu’ait connu la Côte d’Ivoire.
Le vice-président s’est aussi félicité de voir la ville de Grand Bassam se redresser après la terrible épreuve vécue il y a un an. « Je suis heureux de constater que Bassam est de nouveau debout et que la vie revient un an après. »
Un constat que tous les Bassamois font depuis quelques mois, même si lors de cette cérémonie Jacques Ablé, le directeur de l’hôtel Etoile du Sud, a exprimé le souhait de voir l’Etat continuer d’aider les hôteliers et restaurateurs qui ont subi de plein fouet le contrecoup de la terreur semée par les jihadistes. Si les plages sont de nouveau fréquentées, dit-il, les hôtels, eux, ont encore du mal à retrouver leur activité d’il y a un an.
Publié: le 14-03-2017 par rfi.fr