Côte d’Ivoire : il n’y a pas le feu mais il faut se bouger

0

Bouaké et Abidjan en particulier  ont dû  craindre hier le retour des démons d’ un passé pas si lointain. Heureusement,  s’ils n’ont pas brandi le rameau d’olivier, les militaires qui protestaient hier en Côte d’Ivoire contre leurs conditions matérielles n’ont pas fait parler la poudre.  Le pouvoir politique aura même été preste en prenant tout de suite le coup de semonce au sérieux et en reconnaissant le bien-fondé des revendications. La peur est derrière nous, reste la mise en œuvre des engagements pris de part et d’autre.  Car les griefs des protestataires sont aussi anciens que légitimes. Et tout porte à croire que ce ne sont pas des prétextes de pro-Gbagbo voulant défier Alassane Ouattara sur les cendres fraîches du pouvoir Compaoré. Mais on ne saurait être prudent. Car pour une partie de l’armée rue dans le brancard, tout est de voir où s’arrête  la revendication pacifique et quand commence la mutinerie.  Or il est important pour l’Afrique et le monde que le  second miracle ivoirien en cours se poursuive sans hiatus dans une sous-région où les success-stories peuvent, du jour au lendemain, devenir autant de vitrines brisées.

Commentaires via Facebook :