Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, est arrivé ce 26 février à Paris, pour rendre visite au président Alassane Ouattara, en convalescence à la suite d’une intervention chirurgicale liée à une sciatique.
Guillaume Soro estompe la rumeur sur Abidjan au sujet de l’état de santé du président Ouattara. Attendu à Paris samedi dernier, il a dû, sur instruction du président Ouattara, rebrousser chemin et mettre le cap sur Abidjan, après son départ d’Iran, pour accueillir le roi du Maroc, Sa Majesté Mohammed VI. Outre le cadre institutionnel, le royaume chérifien a fait don de véhicules à l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire.
Pourtant, le report de ce voyage sur Paris suscita une vague d’interprétations et de commentaires, au bord de la lagune Ebrié. C’est sans doute pour taire toutes ces rumeurs que Guillaume Soro a pris le 25 février le vol régulier de la compagnie Air France pour se rendre à Paris. Malgré les assurances de Madame Dominique Ouattara, rentrée expressément à Abidjan la semaine dernière en vue de calmer la tempête de rumeur qui s’abattait sur le pays. Abidjan bruissait d’informations contradictoires au sujet de l’état de santé du président qui n’avait plus paru sur les écrans de la chaîne nationale depuis le 30 janvier.
Arrivé dans les premières heures de la matinée à Paris, Guillaume Soro était attendu autour de 13 heures chez Alassane Ouattara. Il a alors eu un entretien de deux heures d’horloge avec le président Ouattara qui avait à ses côtés son épouse Dominique Ouattara. Au terme de cette entrevue, Guillaume Soro a déclaré : «Je suis venu à Paris. Et j’ai vu le président Alassane Ouattara “en chair et en os” comme dirait l’autre. Comme d’habitude, il garde sa sérénité légendaire. Pressé de rentrer et de reprendre aussitôt le travail, ce travailleur infatigable que même la maladie n’arrête pas».
Selon les sources proches de la présidence ivoirienne et des proches du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, il a rendu compte au président Ouattara de toutes les missions que le chef de l’État a eu à lui confier, pendant son hospitalisation.
Visiblement détendu, le président Ouattara, qui a repris ses forces, sera bientôt de retour à Abidjan, nous indiquent des sources proches du palais du Plateau. Toutefois, il convient de souligner que, malgré cet épisode, le fonctionnement des institutions ivoiriennes a été on ne peut plus normal. Le président ivoirien est resté en contact permanent, à travers une ligne rouge, avec Guillaume Soro et le Premier ministre Daniel Kablan Duncan. C’est justement un Etat en fonctionnement harmonieux qui a accueilli le Roi du Maroc à Abidjan et sa délégation, en l’absence du président Ouattara. Un tel état de fait qui a amené un témoin de la scène politique ivoirienne à avancer que le «pays est harmonieusement gouverné et les institutions consolidées».
Le PR va bien et même très bien
Cette visite de Guillaume Soro au président Ouattara marquera-t-elle la fin des spéculations au sujet de la santé du président Ouattara ? Visiblement oui, car ce déplacement de Guillaume Soro a permis à ce dernier de rassurer l’opinion ivoirienne et aussi l’opinion internationale qui ne disposait pas suffisamment de nouvelles et d’informations fiables au sujet de la santé du président Ouattara qui est apparu, relativement, en forme dans les images. C’est dans cette optique que Guillaume Soro a twitté sur son compte «Le PR va bien et même très bien.
Dieu merci. Le PR n’a pas perdu son humour bien connu de ses intimes ni son acharnement forcené pour le travail». D’autres tweets révèlent : «Diantre, tenez-vous bien ! Venu pour lui souhaiter prompt rétablissement, le PR a trouvé là une occasion pour me faire travailler. Je n’ai dû mon salut qu’à la subtile esquive de la Première Dame Dominique Ouattara, venue à temps à mon secours».
En définitive, cette rencontre rassure le peuple ivoirien qui n’avait plus eu de nouvelles de son président, depuis le 2 février date de son évacuation en France. Quant à Guillaume Soro, il a rassuré le peuple ivoirien, soutenant : «Je suis soulagé et je suis content d’avoir revu le président, d’avoir revu l’aîné et surtout au mieux de sa convalescence qu’il ne veut point tabou».
Par Rodrigue Fénelon Massala