La Côte d’Ivoire a subi dans la nuit de jeudi à vendredi une attaque d’hommes armés non identifiés contre une caserne de la gendarmerie à Abidjan et un poste de l’armée à une centaine de kilomètres au nord de la capitale économique ivoirienne, faisant deux blessés parmi les militaires.
Un poste de l’armée ivoirienne installé à Agbaou, un village à une centaine de km au nord d’Abidjan, a été attaqué dans la nuit par des inconnus armés, qui ont blessé deux militaires, a-t-on appris auprès de l’ONU.
“Des hommes armés non identifiés ont attaqué vers 2H45 (locales et GMT) un check-point des Forces républicaines (FRCI)”, a indiqué à l’AFP Sylvie Van Den Wildenberg, porte-parole de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). “Le bilan provisoire fait état de deux éléments FRCI blessés”, a-t-elle ajouté.
Durant la même nuit, la gendarmerie de “Toits-Rouges”, un secteur du quartier de Yopougon (ouest), “a été attaquée vers 3H00 du matin (locales et GMT). Des individus non identifiés ont ouvert le feu sur la caserne, les tirs ont été intenses mais (les assaillants) ont été repoussés”, a indiqué à l’AFP une source à l’état-major.
Selon une autre source militaire, un gendarme a été blessé lors de l’attaque et des véhicules ont été brûlés.
“Ca a tiré très fort pendant deux heures”, a indiqué une habitante du secteur. D’autres témoins ont évoqué aussi des tirs très intenses.
Selon une source sécuritaire occidentale, les assaillants étaient armés de kalachnikov et de lance-roquettes.
Le régime du président Alassane Ouattara est confronté depuis août à une vague d’attaques, souvent meurtrières, contre les forces de sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les a imputées à des partisans de Laurent Gbagbo, ce que le camp de l’ex-chef de l’Etat a démenti.
La dernière attaque remonte au week-end dernier, après plusieurs semaines d’accalmie: deux éléments des Forces républicaines (FRCI, armée) avaient été tués à Agboville, au nord d’Abidjan.
Les deux attaques surviennent alors que la justice a accordé jeudi la liberté provisoire à huit proches de M. Gbagbo, dont son ex-Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, détenus après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait environ 3.000 morts.
Cette mesure est apparue comme un geste d’apaisement après le regain de tensions des derniers mois.