Côte d’Ivoire: Complot et acharnement hilarants sur le procès politique d’Alassane OUATTARA contre son ex-sauveur Guillaume SORO

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La justice solitaire ivoirienne aux ordres du Président déboussolé et isolé Alassane OUATTARA a frappé. Contre l’ex-sauveur d’un candidat de l’opposition à la conquête d’un pouvoir, où les jeux d’influence n’étaient pas favorables à lui face à la grosse et puissante machine politique de Laurent GBAGBO. Guillaume SORO, le cheval de Troie d’Alassane OUATTARA a résisté et s’était battu jusqu’à la dernière énergie pour le faire élire à la tête d’une Côte d’Ivoire, à terre et balafrée des clivages ethniques profonds. La sentence judiciaire contre Guillaume SORO d’une insipidité intolérable à sévi hier condamnant par contumace à trente ans de perpétuité l’ancien Sherpa de l’État ivoirien. Dessous d’un Procès des soroistes en Côte d’Ivoire, un État à la main de velours pour assassiner ses irréductibles adversaires. Exclusif

Voilà un an et six mois que les compagnons et frères du leader ivoirien Guillaume Kigbafori Soro croupissent gratuitement dans les geôles d’Alassane Dramane Ouattara pour avoir participé de près ou de loin à l’accueil du leader du mouvement GPS le 23 décembre 2019 dans son pays. Un tournant politique est entrain de basculer en Côte d’Ivoire, au mépris de l’État de droit et toutes ses commodités républicaines juridiques.  Rappelons les faits. Guillaume Kigbafori Soro et ses compagnons d’exil ont été officiellement déclarés persona non grata en Côte d’Ivoire par le régime d’Alassane Dramane Ouattara, au motif qu’ils auraient organisé un coup d’Etat contre le mentor du RHDP et son clan immédiat. Un coup d’Etat sans le moindre coup de feu, le moindre coup de poing, ni même de gourdin, sans blessé, ni mort. Que nenni! Mensonge d’État quand tu nous tiens. En quelque sorte, le régime d’Alassane OUATTARA veut à tout prix faire croire à la face du monde que Guillaume SORO, son ex- sauveur et guerrier intraitable pendant les heures de braise qu’il tentait de faire un putsch sans putschistes. Un pétard imaginaire complètement mouillé. Pour monter leur basse besogne, Alassane OUATTARA instrumentalise Anou Richard, le procureur, que l’on présente dans bon nombre de cercles avisés comme l’homme- lige du régime.

Le procès des Soroistes : une injustice hilarante de trop à la mémoire ivoirienne

Ce procès contre Guillaume SORO et ses camarades est le procès de trop. Excessif et insipide dans toute sa plénitude, ergotent bon nombre d’Ivoiriens, épris de paix, de justice sociale et de cohésion nationale. Guillaume SORO a été trahi et blessé dans sa dignité, si l’on s’en tient à la lourdeur de la peine et la prééminence de son caractère politique. Guillaume SORO mériterait-il ce sort pour avoir tout donné à OUATTARA quand le fil politique s’assombrissait pour lui et le chemin vers le palais d’Abidjan jalonné d’embûches ?

Or, il est de notoriété que les procès politiques ont régulièrement détérioré la paix et l’union des Ivoiriens de la période coloniale à cette année 2021.

Alors les faits sont têtus. À la suite du retour au multipartisme en 1990, les événements qui marquent la Côte d’Ivoire ouvrent à nouveau le champ à des procès politiques hautement douloureux pour la mémoire ivoirienne. Se souvient-on que le 18 février 1992, le gouvernement PDCI-RDA d’Alassane Ouattara jetait en prison Laurent et Simone Gbagbo, ainsi que de nombreux autres dirigeants de l’opposition ivoirienne au motif que leur manifestation citoyenne était une tentative de coup d’Etat ? Qui oubliera que ce sont, une fois de plus les conséquences des revendications populaires de justice électorale, de non discrimination politique, qui conduisent le directoire du RDR, avec les Henriette Diabaté, Amadou Gon Coulibaly et consorts, en prison politique à la fin des années 90 en Côte d’Ivoire ? Et lorsque survient le coup d’Etat du 24 décembre 1999, de nombreux leaders de l’opposition ivoirienne d’alors n’y voient-ils pas une issue salutaire au désert des libertés qui avait poussé sous le régime Bédié de 1993 à 1999 ? Les événements politiques de 2000 à 2011, suite au différend de l’article 35 de la constitution de 2000, nous rappellent également avec insistance que tant qu’une partie des Ivoiriens se sentira exclue du jeu politique par les subterfuges du pouvoir régnant, la paix ne sera justement garantie à personne. Les conséquences de cette sentence judiciaire contre SORO et ses camarades politiques risquent d’avoir des dégâts collatéraux insoupçonnés pour la stabilité du pays et le mieux-vivre ensemble en parfaite harmonie avec toutes les communautés religieuses et ethniques du pays.

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)

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