Dans un nouveau rapport, cette semaine, Amnesty affirme que les détenus ont subi l’électrocution et des brûlures à l’aide de plastique fondu.
Amnesty International accuse le gouvernement ivoirien de se servir des tribunaux et des forces de sécurité pour persécuter des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo – qui fait face à un possible procès devant la Cour pénale internationale à La Haye.
Le rapport d’Amnesty vient s’ajouter plusieurs autres voix mettant en cause ce que certains appellent une justice des vainqueurs.
Les tensions demeurent très vives en Côte-d’Ivoire près de deux ans après la fin des violences post-électorales qui ont commencé après que Laurent Gbagbo a refusé d’admettre sa défaire à l’élection de 2010 face à Alassane Ouattara, le président actuel.
Plus de 3.000 personnes sont mortes au cours des six mois de conflit au cours duquel les combattants fidèles aux deux hommes auraient commis des crimes de guerre.
Pour aggraver les choses, une vague d’attaques a commencé en août dernier, lancée par des hommes armés non identifiés sur les installations des forces de sécurité dans tout le pays.
En réaction, Amnesty International affirme que les forces de sécurité du président Ouattara ont arrêté des centaines de partisans de Gbagbo, dont beaucoup ont été soumis à des mauvais traitements et à la torture.
Dans un nouveau rapport, cette semaine, Amnesty affirme que les détenus ont subi l’électrocution et des brûlures à l’aide du plastique fondu.
Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty et auteur du rapport, explique que le comportement des forces de sécurité est un exemple de ce qu’on appelle la justice des vainqueurs.
À ce jour, seuls les partisans de Laurent Gbagbo ont été arrêtés et détenus dans le cadre des violences post-électorales, en dépit du fait que les organisations des droits humains mettent en cause de nombreux partisans de M. Ouattara.
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