Au Sénégal, une série de cinq mesures a été mise en place, samedi 14 mars, par le président Macky Sall, en vue de lutter contre la pandémie de coronavirus. Fermetures des écoles et des universités pour trois semaines, annulation des festivités autour du 4 avril pour les 60 ans de l’indépendance du pays et interdiction des « manifestations publiques » dans les lieux ouverts ou clos, figurent parmi les mesures annoncées.
La presse en ligne, ce dimanche 15 mars, apprécie les mesures fortes voulues par le président Macky Sall et se fait l’écho d’une classe politique qui affiche son unité derrière l’exécutif (pouvoir et opposition confondus).
En ce qui concerne les rassemblements liés à la religion, Macky Sall a lancé un appel, samedi, aux guides religieux. Ainsi, et puisqu’il faut respecter les recommandations du gouvernement et limiter au maximum les manifestations, le Khalife général des Tidianes a donc annulé la “ziarra” de la ville de Tivaouane, un grand rassemblement. Le forum civil salue la prise en compte de l’appel du chef de l’Etat par la confrérie.
Pour l’instant, du côté des mourides qui régentent la ville de Touba, foyer de l’épidémie, c’est silence radio.
Du côté des étudiants, des scènes de liesse ont pu être observées à l’université de Dakar, samedi soir, lors de l’annonce des mesures.
Enfin la société civile, à l’image du mouvement citoyen Y’en a marre, appelle au respect le plus large des consignes. Néanmoins, elle s’interroge: quid des transports, grand facteur de promiscuité ? Pour l’instant, rien ne contraint les transporteurs à réduire le service ou à limiter la surcharge des bus, par exemple.
Source: rfi.fr