Le jeudi 29 septembre 2022, le Parc national du Mali a servi de cadre au lancement de la Caravane soutenue par Oxfam et initiée par la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau, Jeune volontaires pour l’environnement Mali, sur l’influence climiatique au Mali. Le thème choisi pour la circonstance est : « Arrêter de causer du tort à la nature ». Ladite caravane était présidée par Mme Sidibé Seynab Kéita, militante de la grande Muraille Verte, en présence du représentant d’OXFAM, Souleymane Fassoum Doumbia ; Massa Koné, porte-parole de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-OA) ; Mme Diallo Oumou Modibo Kéita, Directrice exécutive de JVE –Mali (Jeune volontaires pour l’environnement Mali). Ont aussi été témoins de ce lancement, les caravaniers qui prendront part à la caravane jusqu’au 8 octobre 2022 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et le District de Bamako.
Cette caravane de la société civile Malienne pour la justice climatique a pour objectif général de contribuer à l’interpellation des différents acteurs (les responsables internationaux, communautés) à agir pour relever les défis climatiques en Afrique. Selon le porte-parole Massa Koné de la Convergence, il s’agit singulièrement de mobiliser les communautés locales, y compris les mouvements de jeunesse en faveur de la justice climatique; mettre en évidence les impacts du changement climatique sur les communautés africaines et leur environnement; mettre en évidence les solutions climatiques intégrées à leurs connaissances traditionnelles et locales; accroitre la pression des citoyens africains sur les gouvernements nationaux et sur les négociations internationales lors de la COP27 afin de mieux prendre en compte leurs réalités, leurs priorités et leurs aspirations ; etc.
Souleymane Fassoum Dombia, le représentant d’Oxfam, en justifiant le contexte de cette caravane, a déclaré : «Au Mali, les aléas climatiques rendent de plus en plus fragiles les communautés. Avec 65% de son territoire situé en zone désertique ou semi-désertique, le Mali fait face à de nombreux défis sur le plan de la lutte contre la désertification. Pour faire face aux défis du changement climatique, de nombreuses initiatives ont été développées par les différents acteurs dans plusieurs secteurs Oxfam admet que les acteurs locaux jouent un rôle privilégié afin de pouvoir favoriser la protection de l’écosystème et le développement de l’économie local en renforçant les capacités de résilience et d’adaptation des communautés aux risques climatiques et environnementaux et de façon à satisfaire au mieux les besoins des groupes les plus vulnérables comme les femmes», dit-il. Avant de préciser que les organisations de la société civile du Mali, les mouvements sociaux, en partenariat avec Oxfam, la CGLTE OA et JVE-Mali, se sont engagés dans l’initiative de mobilisation des peuples africains à travers le continent pour réclamer la justice climatique.
Au Mali, précise le représentant d’OXFAM, la caravane inclura des séries d’activités telles que la sensibilisation, la formation et la réflexion sur les enjeux liés à l’environnement, au foncier, à l’eau, à la forêt, à l’agroécologie paysanne, aux visites écotourisques, au pastoralisme, à la gestion des ressources naturelles en générale, y compris les mines. Selon lui, à travers ces activités, les décideurs seront interpellés afin qu’ils considèrent l’implication des femmes et des jeunes dans la gestion des politiques stratégiques de lutte contre les changements climatiques aux niveaux local, régional et international.
Il a, en plus, précisé que la caravane partira de Diéma comme localité d’escale dans la région de Kayes, en passant par Nionssombou, dans la région de Koulikoro. Ensuite, dit-il, elle prendra la direction de la région de Ségou pour visiter la ferme Agroécologique de Benkadibougou. « La dernière étape de la caravane s’effectuera dans la commune du Mandé. La cérémonie de clôture de la caravane fera l’objet de remise officielle des documents de plaidoyer aux autorités nationales sur le site historiaue de Kouroukanfouga à Kangaba», a-t-il conclu.
Hadama B. FOFANA