Le général putschiste, Mohamed Ould Abdel Aziz a été blessé le 13 octobre dernier vers 20 heures, au cours d’une attaque perpétrée contre son cortège, au nord de Nouakchott. Son évacuation, hier, en France, à bord d’un avion français médicalisé, rend davantage flou son état de santé, mais aussi les circonstances de cette attaque.
Il s’agit, selon le ministre mauritanien de la Communication, Hadi Ould EL Mahjoub, «d’un tir par erreur contre le cortège du président qui revenait de l’intérieur du pays ». « L’unité militaire ne savait pas qu’il s’agissait du cortège du président», a-t-il ajouté. «Le peuple mauritanien peut être tranquille, le président se porte bien, il est soigné à l’hôpital», a assuré le ministre, avant d’ajouter que le chef de l’Etat «est légèrement touché, il est descendu lui-même de la voiture à son arrivée à l’hôpital où il marchait sans difficulté ».
Si le ministre de la Communication affirmait que le général putschiste a été blessé au bras, une source médicale confiait à Radio France Internationale (Rfi) que la balle a atteint le chef de l’Etat à l’abdomen. Ce qui rend davantage floue la situation autour de son état de santé. Sauf que son évacuation d’urgence en France, à bord d’un avion français médicalisé, est de nature à discréditer la thèse selon laquelle Mohamed Ould Abdel Aziz est légèrement touché. Mais comment une unité de l’armée peut-elle tirer aussi facilement sur un convoi présidentiel, même léger ? Mohamed Ould Abdel Aziz a-t-il été le seul blessé ? S’agissait-il d’une tentative de Coup d’Etat ? Difficile d’y répondre. Cette attaque intervient en un moment de tension en Mauritanie marquée par le rejet de la politique du général putschiste par une frange importante de la classe politique. Aussi, l’implication flagrante de Mohamed Ould Abdel Aziz dans la déstabilisation du Mali a également fait de nombreux mécontents au sein de la société mauritanienne ainsi que des forces armées et de sécurité.
B.S