Le discours du candidat républicain était très attendu à Tampa, en Floride. Lors de cette convention, Mitt Romney a fait un discours dans le but de persuader la nation pour élire le prochain Président américain. Les Républicains disent vouloir reconstruire les fondations de leur parti en développant l’économie américaine. Leur but est de stimuler ainsi la croissance et les petites entreprises.
Mitt Romney a dévoilé un plan pour créer 12 millions d’emplois, sachant que le chômage constitue le numéro un des soucis des Américains : le taux de chômage est actuellement de 8,3%. Envers Obama partagé par tout le pays, Romney a presque agi comme un psychologue identifiant une déception. Il a souligné que Barack Obama ne pouvait plus bénéficier du même attrait qu’en 2008.
La réalité, selon lui, c’est qu’Obama a déçu les Américains avec ses promesses et ne fait que stagner sur ses positions. Romney a également tenu à défendre sa position de réparateur qui rendrait l’Amérique à ses principes après son aventure avec un Président excitant et plein de promesses, mais finalement décevant. « Le temps est venu d’avoir des objectifs plus réalistes », a-t-il déclaré.
Mais le richissime entrepreneur a aussi essayé d’humaniser son image pour qu’on puisse le percevoir d’un point de vue plus compréhensif et sociable. Il a vraiment voulu casser cette image d’homme d’affaire impitoyable de « casseur d’emplois », comme le présentent les Démocrates, et de s’ouvrir aux Américains en racontant son histoire, ses origines, sa famille et sa foi mormone. Romney a fait une promesse, mais la vraie question, c’est de savoir si les gens y ont cru. Les Américains ont-ils suffisamment confiance en lui pour lui donner la Présidence?
L’élection de Mitt Romney a toujours été déterminée par une formule en deux temps : les électeurs doivent se sentir déçus par le Président et se dire que Romney a un meilleur plan pour eux. Finalement, cette convention marque le début d’une campagne de deux mois pour la dynamique républicaine qu’il forme avec le candidat à la vice-présidence, Paul Ryan, face à leurs adversaires démocrates Barack Obama et Joe Biden.
Sadio Bathily