Par un grand rassemblement, la coordination du parti Sadi de France, en collaboration avec d’autres associations, a organisé le samedi dernier à Paris une marche de protestation de l’intervention occidentale en Libye. Les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol devant l’Assemblée nationale française.
Le parti Sadi ne décolère pas contre l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu, ordonnant des frappes des forces de la Coalition contre l’armée libyenne, les mouvements de manifestations continuent dans plusieurs pays. En plus des manifestations de protestation à Bamako, sa section de parti ne reste pas en marge. Elle a organisé le samedi dernier une grande manifestation devant l’Assemblée nationale française. Cette marche de protestation a été organisée en collaboration avec le mouvement « Alternative Mariko 2012 », le Mouvement d’amitié et de coopération entre les peuples européens et libyens, la Fetaf (Fédération des Travailleurs d’Afrique en France), « Alternative 2001 Association entre la Plume et l’enclume », l’Organisation des communautés africaines et arabo-africaine en Europe (OCAAE), et l’Organisation Mondiale de la Diaspora.
Dans une déclaration lue par le secrétaire général de la section Sadi, Mohamed Diarra, les manifestants ont réaffirmé leur soutien au peuple libyen et au colonel Mouammar Kadhafi. Pour eux, l’adoption de cette résolution de l’Onu constitue « une offense à la sensibilité et à l’intelligence de tous peuples épris de paix et de justice dans le monde entier. Cette guerre contre la Libye a un caractère indigne et amoral. Car elle viole, d’une part, les principes sacrés de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat. D’autre part, elle légitime et normalise depuis quelques années, la politique de deux poids deux mesures, pratiquée par certains membres du Conseil de sécurité ».
Quant au représentant du mouvement « Alternative Mariko 2012 », Etienne Sissoko, il a dénoncé une « atteinte grave au droit international, un attentat à la morale, à l’éthique politique et diplomatique ». « La résolution de l’Onu est une attaque et un mépris contre toutes les initiatives de l’Union Africaines visant à ramener la paix et la sécurité en Libye. « La dignité africaine est à l’épreuve de la crise libyenne », a-t-il renchéri.
Ainsi, les manifestants exigent le respect de la souveraineté et de l’intégrité du territoire libyen avec la cessation immédiate des bombardements militaires. Invitant la jeunesse africaine à défendre l’intégrité de la Libye et du continent africain, ils recommandent vivement l’instauration d’un dialogue national inclusif ouvert à toutes les couches de la population.
Issa Fakaba Sissoko