Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) avaient examiné, la semaine dernière, au cours de leur VIIème congrès ordinaire, à Champs-sur-Marne, en région parisienne, en France, leur retour en Mauritanie et les conditions d’une unité de l’ensemble de l’opposition du pays.
S’exprimant à l’ouverture du congrès, le président des FLAM, Samba Thiam, avait exhorté les militants de son organisation à débattre de la question du redéploiement général du mouvement à la lumière de 28 années de lutte.«Le congrès discutera, sans tabou, de cette question du redéploiement. La question du retour des FLAM en Mauritanie, pour poursuivre le combat sur le terrain, sera naturellement discutée. Il appartiendra au congrès de donner une orientation claire sur ce retour qui nous paraît tout à fait envisageable, aujourd’hui», a-t-il dit.
Le président des FLAM a plaidé pour l’unité de l’opposition mauritanienne, estimant qu’il serait illusoire qu’une organisation puisse, à elle seule, mettre fin au système «discriminatoire et mono-ethnique» mauritanien. «Il n’y a plus de place pour la lutte en ordre dispersé devant la persistance d’un système discriminatoire à caractère raciste qui rend notre avenir, en Mauritanie, chaque jour, plus incertain. A situation nouvelle, stratégie nouvelle», a martelé M. Thiam qui vit en exil aux Etats-Unis. Il a estimé que les FLAM ne doivent plus assumer seules le poids de la lutte pour le nouvel ordre social et démocratique en Mauritanie fondé sur le caractère multiracial et multiculturel du pays. «Nous avons porté, presque seuls, pendant près de 20 ans, tout le poids de la lutte. Nous devons nous saisir maintenant de toute opportunité offerte d’en partager le fardeau avec d’autres forces, mieux, nous devons forcer ces opportunités», a déclaré M. Thiam. «L’heure semble donc venue de travailler pour l’unité de la résistance dans la fusion des forces et des énergies, si nous voulons, ensemble, hâter la fin du système», a poursuivi l’ancien détenu à la tristement célèbre prison de Oualata. Selon lui, l’unité de l’opposition mauritanienne pourrait se faire autour de quelques points essentiels, parmi lesquels la réforme de l’armée, la haute administration et l’éducation pour tenir compte de l’identité «bi-ethnique et multiculturelle» du pays. «Ces questions ajoutées à la fin de l’esclavage, le renforcement de la démocratie nous semblent constituer une base naturelle de convergence», a affirmé M. Thiam.
Venus des Etats-Unis, d’Afrique et d’Europe, les délégués des FLAM débattront pendant trois jours de la situation socio-politique en Mauritanie, du passif humanitaire, du sort des réfugiés négro-mauritaniens au Sénégal et au Mali, de la question agraire dans la vallée du fleuve Sénégal et de l’esclavage. Ils procéderont, également, au renouvellement des instances dirigeantes de leur mouvement, dont le Conseil national et le Bureau national. Le congrès est dédié à feu Aboubakry Bâ et Mamadou Amadou Sow, deux figures historiques de la lutte des FLAM.
Projection du «Le cercle des noyés »
Dans le cadre de la formation de ses militants, l’AJD/MR a procédé, jeudi dernier, à partir de 18h00, à son Siège de Sebkha, à la projection du film «Le cercle des noyés » qui retrace la survie à Oualata des détenus politiques négro-mauritaniens entre 1986 et 1991. Un débat, animé par le professeur Fara Oumar Bâ, lui même ancien détenu et narrateur principal dans le film, aura lieu après cette projection. «Le cercle des noyés » est un témoignage émouvant et poignant par bien des aspects de personnes qui ont tout sacrifié pour leur pays et qui, pour toute récompense, se sont retrouvés dans les geôles d’Ould Taya. Une tentative de projections de ce film, à Nouakchott, sous le magistère de Sidioca, s’était vue opposer un non catégorique par les autorités de l’époque.
Décès de Hady Camara
Notre compatriote Hady Camara, emprisonné à Addis-Abeba, dans la capitale éthiopienne, aurait trouvé la mort, suite à une crise cardiaque. Ce sont des sources en provenance d’Angola qui l’auraient confirmé. Hady Camara a été arrêté, en mars dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba, alors qu’il se préparait à regagner Nouakchott pour présenter ses condoléances à sa famille, suite au décès de son frère, sous prétexte qu’il portait un montant non déclaré aux services douaniers. Le citoyen mauritanien aurait été intimé de payer une somme d’argent, qu’il a accepté de verser, avant qu’il ne soit arrêté puis libéré contre payement d’une caution de 6.000 euros, en attendant son jugement. Le tribunal avait fixé le 11 mars dernier comme date de sa comparution, avant que celle-ci ne soit reportée successivement au 19 mars, 5 avril, 19 avril et 6 mai dernier, pour être encore prorogée à lundi 23 mai.
Saisie de 2 kg de haschich
Un ressortissant sénégalais a été arrêté avec 2 kg de haschich dans les bagages par un poste de contrôle de la gendarmerie, au niveau du PK 102 de la route de l’espoir.
Le prévenu voyageait en provenance de Kaédi à destination de Nouakchott. Auparavant, de nombreux cas de trafic de drogues avaient été mis jour par les forces de sécurité sur l’axe de Kaédi.
Cambrioleurs arrêtés
La brigade mixte de gendarmerie a arrêté une bande accusée d’avoir cambriolé et volé des ordinateurs et du matériel informatique des locaux de l’Ige. Le groupe arrêté semble être effectivement l’auteur dudit vol, car les objets volés ont été trouvés les objets avec eux. Ils sont actuellement détenus par la brigade mixte de la gendarmerie. On se souvient que des éléments de la gendarmerie étaient arrivés sur les lieux pour diligenter des renquêtes sur cet acte que certains estiment avoir été menés dans le but de détruire des documents administratifs et rapports compromettants pour certains services publics voulant se protéger contre les limiers de l’IGE. Des nouvelles, relatives à cette arrestation indiquent, qu’après enquête, la bande a reconnu avoir cambriolé plusieurs autres édifices publics.
La SNIM certifiée ISO 14001
Le Système de Management Environnemental (SME), mis en place par la SNIM qui exploite le fer mauritanien, a obtenu le certificat ISO 14001. Cette distinction a été décernée par le Cabinet Afnor International, suite à un audit de certification effectué en janvier 2011. Pour le nouvel ADG de cette entreprise nationale, Mohamed Abdellahi Ould Oudaa, cité par le dernier numéro de SNIM Info, un bulletin périodique édité par la société minière, cette certification est la consécration de « l’engagement soutenu de la SNIM à mener ses activités dans le respect des principes et règles du développement durable. Cinq programmes prioritaires ont été arrêtés dans le cadre du SME, à savoir l’atténuation des poussières, le traitement des déchets des cliniques, le traitement des rejets des laboratoires, le traitement des eaux usées de la cité de Zouerate, et le traitement des huiles usées.
Commission de restructuration des médias publics
La commission de restructuration des organes publics visant à libéraliser ce secteur, en Mauritanie, a été mise en place. Présidée par le Secrétaire général du ministère de la communication et des relations avec le parlement, Mohamed Lemine Ould Moulaye Zeine, ses membres sont : Cheikh Mohamed Ould Sidiya, Ahmed Tidiane Diallo, Mohamed Maouloud Ould Hamed, Mohamed Abdallahi Ould Deou, Mohamed Lemine Ould Lemrabott, Moulaye Ould Moulaye, El Bou Ould Raiss, Mohamed Yacoub Barnaoui, Mohamed Moctar Ould Mohamed Lemine, Mohamed Yahya Ould Haye, Sidi Mohamed Ould Jiddou, Abdallahi Ould Khliva, Houriya Mint Moulaye Idriss, Mohamed Salem Ould Bouka, Dié Ould Sidaty et Limam Cheikh Ould Ely.
Source : Eveil Hebdo (Mauritanie)
