La communauté mauritanienne au Mali condamne les déclarations du président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira), Biram Ould Dah Ould Abeid. Dans un communiqué déposé à notre rédaction, les ressortissants de la République islamique de Mauritanie au Mali dénoncent la position d’Ira qui, selon eux, incite à la discrimination raciale entre les composantes de la société musulmane et pacifique de la République islamique de Mauritanie.
Les composantes de la diaspora mauritanienne établie au Mali sont consternées par les déclarations du président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, Biram Ould Dah Ould Abeid. Selon les Mauritaniens résidant au Mali, les discours tenus à Bamako et ailleurs par ce dernier sont racistes et incitent à la discrimination raciale entre les composantes de la société musulmane et pacifique de la République islamique de Mauritanie.
“La communauté mauritanienne attire l’attention du peuple frère du Mali sur le danger que représente son mouvement illégal Ira pour l’unité, la sécurité et la stabilité, et qui sème les émeutes et l’instabilité, menace la paix sociale et appelle à la division entre les composantes d’une même société”, indique un communiqué dont une copie nous est parvenue.
Après l’échec de l’Ira à diviser la société mauritanienne attachée à son unité nationale issue de son patrimoine culturel et islamique, ce mouvement pêche en eau trouble, comme d’habitude et tente d’exporter son commerce périmé, dégradé et sans preneur, exploitant ainsi le problème du Nord du Mali, véhiculant ses idées extrémistes et destructrices en vue de menacer la paix et la stabilité du Mali.
“Les Mauritaniens établis au Mali dénoncent tous les mouvements qui appellent à l’extrémisme et au radicalisme dans la région et à travers le monde et invitent l’ensemble des acteurs et défenseurs des droits de l’Homme au Mali à rompre tout contact avec ce mouvement extrémiste, et raciste…”, réaffirmant l’attachement de la Mauritanie au respect des droits de l’Homme sans distinction de sexe, de race, de couleur. Aux valeurs tirées des enseignements et des principes de la religion islamique tolérante et au respect de l’ensemble des instruments juridiques nationaux et internationaux y afférents.
Aussi son soutien aux efforts déployés par la Mauritanie dans le domaine des droits de l’Homme, de la lutte contre les séquelles de l’esclavage et de la pauvreté, reconnus par l’ensemble des organisations internationales et les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme et du droit humanitaire. “Différents textes, lois, décrets… ont été adoptées en Mauritanie pour l’éradication des séquelles de l’esclavage, dont le dernier en date est une feuille de route adoptée en mars 2014 en collaboration avec l’ONU”.
La communauté mauritanienne se désolidarise de toute responsabilité quant aux dommages causés par des mouvements extrémistes (Ira ou autres) et toutes relations de près ou de loin avec ces mouvements.
Bréhima Sogoba