De violents combats opposaient, mardi 1er décembre après-midi, depuis plusieurs heures, des casques bleus à des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Nous avons suivi la piste des ADF qui ont attaqué la ville d’Eringeti dimanche », a déclaré le général de division Jean Baillaud, commandant par intérim de la Force militaire de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).« Nous avons décidé de les engager au lever du jour avec des hélicoptères d’attaque », a ajouté l’officier, « les opérations sont toujours en cours ».
Selon le général Baillaud, les combats ont lieu dans le nord de la province du Nord-Kivu, à quelques kilomètres au sud-est d’Eringeti, « dans une zone maraîchère vidée de sa population ». Située dans le territoire de Beni, à lalisière de la province de l’Ituri, Eringeti a été attaquée dimanche sur plusieurs fronts par des rebelles ADF. Après plusieurs heures de combats avec les Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Monusco, les rebelles ont fini par se retirer.
Selon l’ONU, vingt-quatre personnes, dont douze assaillants, ont été tuées dans cette attaque et lors des affrontements qui ont permis de la repousser. L’attaque a provoqué un fort déplacement de population dans la ville et dansses environs, selon des sources locales.
Selon le général Baillaud, les troupes de la Brigade d’intervention de l’ONU, corps de trois mille hommes autorisé à recourir à la force de manière offensive, faisaient face lundi à « plus de deux cents combattants avec des femmes armées et des enfants soldats ».