Douze engagements internationaux en matière de lutte contre les effets des changements climatiques ont été annoncés, mardi dernier, dans le cadre du sommet international sur le climat “One planet summit”, organisé à l’initiative du président français Emmanuel Macron et auquel a pris part le roi Mohammed VI, accompagné de son fils, le prince Moulay El Hassan.
Ces engagements visent à amplifier le financement de l’adaptation et de la résilience aux changements climatiques pour faire face aux évènements extrêmes dans les Etats insulaires, protéger les terres et les ressources en eau, mobiliser la recherche et la jeunesse en faveur du climat et faciliter l’accès des collectivités aux financements climat.
L’autre engagement concerne l’accélération de la transition vers une économie décarbonée pour atteindre l’objectif zéro émission, contribuer aux révolutions sectorielles vers une économie décarbonée, développer des transports sans pollution et atteindre un prix du carbone compatible avec l’accord de Paris.
Il s’agit aussi d’ancrer les enjeux climatiques au cœur de la finance et des décisions de ses acteurs à travers des actions des banques centrales et entreprises, la mobilisation internationale des banques de développement, la mise à disposition des fonds souverains et la mobilisation des investisseurs institutionnels.
Pour sa part, la France s’est engagée à amplifier le financement de l’adaptation au changement climatique et la résilience pour faire face aux évènements extrêmes dans les Etats insulaires, protéger les terres et les ressources en eau face aux effets du dérèglement climatique et mobiliser la recherche et la jeunesse en faveur du climat.
La France promet aussi à accélérer la transition vers une économie décarbonée pour atteindre l’objectif zéro émission, sortir des énergies du passé et accélérer le développement des énergies renouvelables.
Un vœu qui vise également à ancrer les enjeux climatiques au cœur de la finance et des décisions de ses acteurs en incitant la Coalition d’entreprises et autorités de marché en faveur d’une meilleure prise en compte des risques climatiques.
A cet égard, les banques publiques de développement s’engagent à aligner leurs financements avec l’Accord de Paris et les investisseurs expriment leur mobilisation pour le climat.
“Unifier l’action mondiale en faveur de la question climatique”
La participation du souverain à ce sommet confirme son fort engagement pour la préservation de l’environnement, un engagement qui a été également perceptible à l’occasion de la COP 22, organisée avec succès à Marrakech et marquée par l’organisation du Sommet africain de l’Action, à l’initiative du souverain, afin d’harmoniser l’action du continent pour un développement sobre en carbone.
Le’’one planet summit’’ a été l’occasion pour le royaume d'”unifier l’action mondiale en faveur de la question climatique”, rapporte l’agence marocaine de presse (MAP ).
“Le royaume aborde en effet la question du financement du climat avec une ambition nationale d’atteindre 52 % d’électricité d’origine renouvelable en 2030 et de réduire de 42 % ses émissions de GES d’ici à 2030. Cet objectif nécessite une enveloppe estimée à 45 milliards de dollars”, précise la même source.
A cet effet, le Maroc est le premier bénéficiaire du Fonds Vert pour le climat, qui a approuvé 21 projets marocains sur les 54 projets africains. De quoi contribuer à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de “limiter l’élévation de la température moyenne de la Terre à bien au-dessous de 2 °C et aussi près que possible de 1,5 °C”, poursuit la MAP.
Réuni à l’initiative du président français Emmanuel Macron, le “One Planet Summit” (OPS) intervient quelques semaines seulement après la COP 23 qui s’est déroulée à Bonn du 7 au 16 novembre dernier, et en perspective d’importantes échéances durant les deux prochaines années, notamment le sommet des acteurs non étatiques en septembre 2018 en Californie, la COP 24 en décembre 2018 en Pologne et le Sommet du Climat de l’ONU en septembre 2019.
Le sommet de Paris entend s’inscrire au cœur de l’Agenda international pour le climat et se veut une occasion d’affirmer un nouveau leadership.
Plusieurs chefs d’État et de gouvernement, de hauts responsables d’institutions internationales (Banques de développement, organisations internationales, entreprises, fonds, banques investisseurs, et gouvernement locaux), y ont répondu présent.
Mémé Sanogo