Au moins cinq tués dans deux attentats à la voiture piégée en Somalie

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Rescuers carry away a man who was wounded in a car bomb attack in Mogadishu, Somalia Monday, March 13, 2017. A suicide car bomber detonated near the Weheliye hotel in the capital Monday morning, killing a number of people on the busy Maka Almukarramah road, police said. (AP Photo/Farah Abdi Warsameh)

Au moins cinq personnes ont été tuées et 12 blessées dans deux attentats à la voiture piégée lundi matin à Mogadiscio, la capitale de la Somalie.

“Plus de cinq personnes sont confirmées mortes pour l’instant et de nombreuses autres ont été blessées dans l’explosion d’une voiture près de l’hôtel Weheliye”, a déclaré un responsable de la police, Ise Gure Mohamed.

Cette explosion a eu lieu le long de la route Maka Al-Mukarama, une artère très fréquentée qui mène au palais présidentiel.

“J’ai vu les corps de sept personnes tuées, mais le bilan pourrait être plus élevé. Certaines personnes ont été grièvement blessées dans un salon de thé proche de la route où le véhicule a explosé”, a indiqué un témoin, Muhidin Ali.

Abdirahman Mohamed, un autre témoin, a pour sa part affirmé avoir comptabilisé 10 corps. Selon les services ambulanciers de la capitale, au moins huit personnes ont été blessées.

Les militants islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l’attentat contre l’hôtel, qui abritaient selon eux des “officiels et apostats”.

Un peu plus tôt, une autre explosion avait eu lieu dans l’est de la capitale à un barrage de l’armée, quand des soldats avaient arrêté un minibus suspect. Au moins quatre personnes ont été blessées dans cet attentat.

Ces deux attaques ont été dénoncées par le nouveau Premier ministre, Hassan Ali Khaire. “Nous sommes bouleversés par ces explosions destinées à nuire à la population”, a-t-il déclaré. Je promets que nous nous opposerons aux éléments assoiffés de sang avec une main de fer”.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 pour soutenir le fragile gouvernement somalien et forte de 22.000 hommes, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.

La Somalie est plongée depuis près de trois décennies dans le chaos et la violence entretenus par des milices claniques, des gangs criminels et des groupes islamistes.

Publié: le 13-03-2017 par voa

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