« Le Pays des Hommes Intègres fait son show ». Cela pourrait bien être le titre d’un spectacle « son et lumière » avec pour cadre le Stade du 4 Août, à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie inaugurale du FESPACO ou du SIAO, ou de tout autre festival que là-bas, on met des soins infinis à préparer. Sauf que, ce coup-ci, et le web ne s’y trompe pas en « buzzant » à surchauffer, il s’agit de l’avenir de tout un peuple qui, en octobre dernier, avait réussi à déboulonner un des régimes africains les plus stables, respectés… mais aussi dont les pourfendeurs se comptaient jusqu’à la Maison Blanche. Suivez mon curseur ! A ce jeu très périlleux dont le Faso est coutumier, nul ne m’en voudra d’aller chercher une figure de style assez rébarbative qui prétend, c’est selon, que « Mon pays [qui] va mal» déjà tombe de «Charybde en Scylla ». Si vous ne comprenez, ce n’est pas grave,
je ne vous en voudrai pas pour si peu. C’est sans rancune ! Mais en termes moins savants, il est de constater que le Burkina Faso s’effondre, s’enfonce dans la crise… et file droit dans le mur. Je touche du bois et, croyez-moi, n’ai nullement l’intention de jeter quelque mauvais sort, poisse ou guigne sur ce pays à qui je suis éternellement redevable. Si Diendéré et Cie jouent à redistribuer permanemment les cartes alors que Papy « Kaf » et le fringant
Zida s’échinaient à conclure la partie, alors rien d’étonnant que « ça gnifle » encore de partout, que « Y’en a marre » pousse des cris d’orfraie et que le « Balai citoyen » s’engage, devant Dieu et les Hommes, à vouloir nettoyer au râteau « les écuries d’Augias ». Octobre 2014, ça vous dit ! Tout cela, le web s’en fait l’écho et se délecte, avec cynisme
et voyeurisme moribond, de notre descente aux enfers. La viralité des posts sur les derniers évènements au Faso et leur jonction avec le terrain se mesurent à l’aune de la déception et de la crise de nerfs que ces « rectifications » à n’en pas finir causent chez des politiques au dessein inassouvi et au sein d’une jeunesse dont l’horizon refuse de s’éclairer.
En écho, selon le compte twitter @Jeune_Afrique, le tube increvable de Tiken Jah, « Mon pays va mal », résonne à plein tube dans les rues de Bobo-Dioulasso « la frondeuse ». De nombreux hashtags, certains très pointus et d’autres assez anecdotiques, étendent leur voile sur le web et la blogosphère burkinabè. Sans aucune prétention d’exhaustivité et sans parti pris aucun, je vous recommande de suivre #Iwili, #Burkina, #Kossyam2015, #Burkina, #LwiliVote, #Diendéré, #RSP. Quid des comptes twitter ? Il en existe des tonnes et des tonnes dont la palette va d’ « excellents » à « farfelu ». Florilège : @Burkina24, @Burkina, @Faso2015, @radiosomega, @bambyam, @soniarolley, @Hotthierry1,
@AshleyLelaMAIGA, @Roch_M_C_Kabore. Sur Facebook et l’ensemble des réseaux sociaux, le Burkina est à l’honneur. Au cœur des préoccupations, devrais-je dire. Le web ayant aboli définitivement les frontières, les comptes les plus « viraux » ne sont pas forcément basés au Burkina Faso ou animés par des Burkinabè. Quid aussi des hommes politiques burkinabè ? Beaucoup « se cherchent » et, par instinct de survie, font le moins de buzz possible.
Quant aux pairs de « Kaf », ils brillent aussi par la discrétion. Mais de par ses responsabilités de Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la #CEDEAO, @macky_sall « reste saisi de la question » et a twitté ceci dès l’annonce de la « seconde rectification » : « Nous exigeons que les forces de défense et de sécurité́ se soumettent à l’autorité́ politique au #BurkinaFaso #kebetu #senegal #cedeao #UA ». Quel bel usage de la charte graphique sur Twitter ! Au passage, en bon sénégalais, il n’oublie pas de faire la promotion à #Kebetu, le hashtag leader au Sénégal. Qui pour le blâmer ! Au-delà de notre responsabilité et devoir de journaliste, nous restons profondément humains et n’avons aucune inclination à jubiler alors que « la case de Moriba brûle ».
Néron n’est plus de ce monde ! Mais à des années-lumière de distance, il ferait pâle figure à côté de notre presse People et de nos claviéristes pour qui seule l’adrénaline importe. Evoquant les drames humains, nous nous gardons de franchir les lignes rouges… surtout quand il s’agit du Burkina Faso, pays frère et ami, dans lequel nous conservons un réseau d’amitié très solide. Et pour « chuter », je m’interroge sur les motivations de Gilbert. « L’enfant de Yako », dans le Passoré, avait-il le droit de nous jouer ce remake de 1987 ? Si je le pouvais, je poserai prioritairement ma question à Fatou qui se voit déjà dans les habits de la grande-sœur Chantal. A nous le « Janjoba », Fatou dans le rôle de lead vocal, pour animer les douces nuits de Kossyam. Sauf si d’autres « Kodos » du RSP, mécontents de la tournure des évènements, initiaient une énième rectification.
Serge de MERIDIO
C est vraiment dommage et rein nous étonné parce que venant d un habitué de grand sumu et de bazinc le Burkina c’est la terre des hommes intégrés et ses habitants font la différence entre danser et se sacrifier
Comments are closed.