Christine Lagarde prend la tête du FMI

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 La ministre française de l’Économie a été désignée pour succéder à Dominique Strauss-Kahn.

La Française Christine Lagarde a été désignée mardi directrice générale du Fonds monétaire international, succédant à un autre Français, Dominique Strauss-Kahn, pour devenir la première femme à ce poste. Le FMI, aux prises avec une profonde crise dans la zone euro, a annoncé dans un communiqué que son conseil d’administration avait choisi Christine Lagarde, 55 ans – sans préciser s’il était parvenu à cette décision à l’unanimité -, pour un mandat de cinq ans qui doit commencer le 5 juillet.

La nomination de la ministre française de l’Économie ne faisait plus de doute après le soutien que lui ont apporté mardi les États-Unis, premiers actionnaires de l’institution. Christine Lagarde avait un seul candidat face à elle, le gouverneur de la Banque du Mexique Agustin Carstens, 53 ans. Tous deux ont fait campagne dans le monde entier, avant de plaider leur cause devant les 24 membres du conseil d’administration. Le FMI a précisé que son conseil d’administration était parvenu à cette décision "par consensus", sans plus de précision.

Détermination et engagement

"Chers amis, c’est un honneur et une joie de vous annoncer que le conseil d’administration du FMI vient de me désigner directrice générale !" a déclaré sur Twitter la première femme à diriger l’institution de Washington.

"L’action du FMI doit être pertinente, proactive, efficace et légitime, pour assurer une croissance plus forte et durable, la stabilité macroéconomique et un avenir meilleur pour tous", a dit la ministre française des Finances dans un communiqué. "Le FMI a été au service de ses 187 pays membres pendant la crise économique et financière mondiale, ce qui l’a amené à évoluer profondément. Mon objectif premier à la tête de notre institution sera de faire en sorte qu’elle continue dans cette voie avec la même détermination et le même engagement", a-t-elle poursuivi.

Dominique Strauss-Kahn avait démissionné à la mi-mai, depuis une prison de New York où il était incarcéré pour une affaire de crimes sexuels.

Voici les dossiers chauds qui attendent Christine Lagarde au FMI :

La Grèce

Une bonne part de la crédibilité du FMI se joue en Grèce, soumise à un dur programme d’austérité et de privatisations en échange de ce qui serait le plus grand prêt de l’institution s’il allait à son terme. Le nouveau directeur général devra prouver aux États membres, dont les ressources ont été engagées, que le pays peut se redresser de la crise économique et budgétaire où il s’est enfoncé.

Les premiers "rapports de contagion"

Le FMI publie en juillet une série, très attendue, de rapports sur les répercussions transfrontalières de la politique menée dans les cinq plus grandes économies du monde (Chine, États-Unis, Japon, Royaume-Uni et zone euro). Au nouveau directeur général de défendre leur crédibilité.

L’Égypte

Ce pays a probablement besoin de financements internationaux pour relancer une économie touchée par les suites de la révolution. Mais Le Caire a décidé à ce stade de refuser l’argent du FMI, institution impopulaire avant même son intervention.

Le système monétaire international

Le FMI doit réviser à l’automne le cadre de sa surveillance des taux de change, qui ne satisfait pas grand monde. Le nouveau directeur général devra trouver des compromis difficiles entre la Chine, qui souhaite mener sa politique de changes comme elle l’entend, et ceux qui souhaitent que le Fonds sévisse contre un grand État membre ayant une monnaie nettement sous-évaluée.

Le Point.fr – Publié le 28/06/2011 à 20:14

 

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