Issa Joseph Paré, chargé d’affaires de l’Ambassade du Burkina Faso en Chine, a accordé une interview exclusive à CGTN Français, durant laquelle il s’est exprimé sur la coopération entre les deux pays. Il salue l’initiative « la Ceinture et la Route ». Selon lui, cette initiative permettra de promouvoir l’ouverture et la mondialisation. Il a aussi parlé de sa visite dans le Xinjiang où il a découvert un très beau peuple. Il salue les efforts que le gouvernement chinois a déployés pour contenir le terrorisme, et pense que ces efforts constituent un exemple à suivre pour son pays qui est actuellement dans une lutte farouche contre le terrorisme.
- En 2018, en tant que chargé d’affaires de l’Ambassade du Burkina Faso en Chine, vous avez participé aux préparatifs de l’ouverture de l’ambassade. Et depuis, vous avez été témoin du développement continu des relations bilatérales. Pouvez-vous nous présenter les principaux projets de coopération en cours ?
Au niveau de la coopération bilatérale, il y a d’abord l’agriculture, il y a la santé, il y a l’hôpital de Koudougou, j’ai vu aussi l’hôpital de Bobo, qui est un financement de l’État chinois et qui est déjà en train de sortir de terre. Il y a l’agriculture, il y a les formations professionnelles et professionnalisantes qui sont aussi en cours. Je pense qu’au niveau de cette coopération, le Burkina Faso a beaucoup à gagner de l’expertise de la Chine.
- Dans quels domaines souhaitez-vous renforcer la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Chine ?
La population burkinabè et africaine a besoin des produits chinois. La Chine a la technologie et le matériel nécessaire, et l’Afrique a les opportunités nécessaires pour avancer. Et donc de coopérer ensemble. Au-delà de cela, nous avons besoin de technologies chinoises, pour les infrastructures, l’éducation, la formation, la santé. Tout ce qui peut contribuer au développement endogène du Burkina. Et en la matière, la Chine est à féliciter. J’ai visité près de treize régions de la Chine pendant cinq ans. J’ai visité beaucoup de provinces, le développement est partout en Chine, les infrastructures sont partout.
- Cette année marque le 10e anniversaire de l’initiative « la Ceinture et la Route ». En 2021, la Chine et le Burkina Faso ont signé un protocole d’accord sur la coopération dans le cadre de cette initiative. Selon vous, quelles opportunités cela présente-t-il pour les relations bilatérales ?
Nous saluons vraiment cette initiative. Et franchement, ça permettra de désenclaver et de faire une mondialisation, au niveau international, objective et réelle, pas chimérique et virtuelle. Voilà au moins des initiatives qui rapprochent les peuples à travers les grandes voies. Par exemple, l’Initiative « la Ceinture et la Route » permet de construire de grandes voies, par exemple, de Djibouti à Dakar. Ça, c’est traverser l’Afrique de l’Est à l’Ouest. Il y aura des voies qui vont quitter le Caire jusqu’au Cap en Afrique du Sud. Ce qui est à saluer, ce qui va permettre de désenclaver l’Afrique. Et certaines voies vont passer par le Burkina Faso. Il n’y a pas cette année où on ne découvre pas quelque chose dans le sol africain. Les ressources sont là, mais curieusement au-delà de l’insécurité, il y a la pauvreté, il y a d’autres problèmes. Mais nous sommes sûrs et conscients que dans la coopération avec la Chine, ça pourra aller, l’Afrique sera un paradis. Le 21e siècle sera le siècle de la Chine et de l’Afrique.
- En 2019, vous avez visité le Xinjiang à l’invitation du ministère chinois des Affaires étrangères. Pouvez-vous nous parler de votre visite et des échanges avec la population locale ?
Le Xinjiang a été pour moi une école. J’ai découvert un peuple, un très beau peuple. Et j’ai découvert son histoire. On ne nous a rien caché. On est allé dans les centres de réhabilitation sociale, des centres de formation. On a vu là où ils dorment, mangent et là où ils apprennent. Ça c’est bien. Pour moi, je dis que c’est une école parce que mon pays est actuellement dans une lutte farouche contre le terrorisme. Je salue les plus hautes autorités de la Chine qui ont lutté pour contenir cette question de terrorisme. C’est vraiment très bien pour nous de suivre cet exemple. Et le monde entier même a intérêt à suivre cet exemple. Je pense que le leadership chinois, l’Afrique a besoin du leadership chinois pour avancer dans ce siècle.
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