L’attaque de Charlie, condamnée par tous de par le monde, pose la problématique réelle du rayonnement d’une quiétude humaine dans ce monde d’aujourd’hui. Chacun d’entre nous se sent alors menacé dans son existence. Qui, un jour, parce que mal apprécié par quelqu’un d’autre, peut mettre fin à la vie d’un individu au nom d’une cause. En cela, Charlie Hebdo marque le début d’un nouveau monde, celui de l’ignorance de la valeur de la vie humaine. La morale ou encore Dieu n’existera pas dans ce nouveau monde. Cela s’appellera : le monde anarchique. Prions tous pour les victimes surtout que ce monde-là ne le soit pas. Sauf que chacun d’entre nous voit les prémisses de l’émergence d’un tel monde.
L’attaque de Charlie symbolique la forme suprême. Sinon bien de ses styles insidieux marquent la vie publique de nos jours. Ainsi, au nom de la politique, une culture du rejet de l’autre est développée. L’opposition est traitée d’aigrie. La presse critique, une presse achetée. Le refrain si tu n’es avec moi, tu es contre moi, pratiqué à souhait. Une pratique qui condamne la presse africaine en général et celle malienne en singulier. Elle a pour but de tuer cette presse critique à petit feu, lui privant de moyens d’existence. Bien des rédactions n’ont pas encore reçu des visites des auteurs de Charlie au Mali, mais disposent des projets porteurs clos au motif qu’ils ne sont pas avec les tenants du pouvoir. Dieu ici seul sait comment cela se passe. Charlie est tout simplement la forme brutale, barbare et honteuse de cette menace sur la liberté de la presse, la liberté d’existence. Si elle pouvait servir à jeter les bases d’une société interplanétaire de vivre-ensemble avec l’acceptation de l’autre dans sa différence, avec son expression de liberté, ses victimes éprises de liberté se reposeront bien. Et on pourra dire que le crayon peut servir à autre chose.
B. DEMBELE
Descon
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