Chantage au roi du Maroc: Les enregistrements validés

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20minutes.fr/20minutes.fr - Le roi Mohammed VI du Maroc (D), et son fils, le prince héritier Moulay Hassan, lors d'une cérémonie au palais royal, à Rabat, le 31 juillet 2015., NIVIERE/SIPA

JUSTICE – Les enregistrements sont à l’origine de la mise en examen de deux journalistes…

Première manche, roi du Maroc. La cour d’appel de Paris a validé mardi les enregistrements clandestins à l’origine de la mise en examen de deux journalistes français soupçonnés d’avoir voulu faire chanter Mohammed VI contre leur silence, a-t-on appris de leurs avocats. Les deux journalistes vont maintenant se tourner vers la Cour de cassation, ont indiqué leurs avocats.

Catherine Graciet, 41 ans, et Eric Laurent, 68 ans, sont soupçonnés d’avoir voulu extorquer de l’argent au Maroc en échange de l’abandon d’un livre censé contenir des révélations gênantes pour Rabat. Ils avaient été interpellés le 27 août, en possession de 80.000 euros en liquide, au sortir d’une réunion avec un émissaire du Maroc, enregistrée à leur insu par leur interlocuteur. Cela avait été déjà le cas pour deux rencontres précédentes, entre Eric Laurent et cet émissaire, l’avocat Hicham Naciri.

Catherine Graciet se dit « minable »

Les deux journalistes reconnaissent un accord financier mais réfutent tout chantage. Entendue par la juge d’instruction à la mi-octobre, Catherine Graciet a avoué sa « honte », se disant « minable », mais ce sont « eux qui ont proposé », a-t-elle assuré, selon une source proche de l’enquête. En parallèle, ils ont attaqué la procédure devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel, en demandant l’annulation des enregistrements des deuxième et troisième rendez-vous.

Leurs avocats reprochent au parquet de Paris puis aux juges d’instruction d’avoir laissé l’émissaire marocain procéder lui-même aux captations, avec son téléphone, alors qu’une procédure judiciaire était ouverte après le premier rendez-vous. Or, selon eux, dans un tel cadre, la sonorisation d’un lieu répond à des règles plus strictes, d’autant plus que les journalistes doivent protéger leurs sources.

Un « débat de (…) Lire la suite sur 20minutes.fr

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