Ces zones d’ombre qui entourent l’affaire Strauss-Kahn

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Imprécisions ou incohérences, la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn repose sur plusieurs inexactitudes.

Près de 48 heures après l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn à New York, de nombreuses zones d’ombre subsistent dans le déroulé des faits qui ont mené le patron du FMI devant la justice américaine.

L’agression

– La femme de ménage affirme être entrée dans la chambre de Dominique Strauss-Kahn, la suite 2086 de l’hôtel Sofitel de la 44e avenue de New York, "en croyant qu’elle était inoccupée".

Or, un porte-parole d’un grand groupe de palaces français nous confirme qu’aucun personnel d’entretien ne peut accéder à une suite tant que le check-out n’a pas été fait par son occupant. Ce qui était le cas ici.

– Selon les premières déclarations du porte-parole de la NYPD, Paul Browne, la femme de chambre affirme avoir été agressée par Dominique Strauss-Kahn samedi, à 13 heures (heure locale).

Problème, l’entourage proche de DSK indiquait, dimanche, à Paris, que Dominique Strauss-Kahn avait quitté l’hôtel à 11 h 45 pour rejoindre sa fille Camille vers 12 h 15 et déjeuner avec elle, avant de prendre un taxi directement pour l’aéroport JFK.

Le déjeuner

– D’après la police de New York, DSK aurait quitté son hôtel pour se rendre directement à l’aéroport JFK.

Or, selon un proche, DSK aurait déjeuné avec Camille, 26 ans, étudiante à Columbia University et fille de sa seconde femme Brigitte Guillemette qu’il a épousée en 1985. Un élément facilement vérifiable et qui pourrait donner des indications capitales sur l’emploi du temps de l’ancien ministre.

La "fuite" vers Paris

– L’oubli d’un téléphone portable de DSK a poussé la police new-yorkaise à évoquer un "départ précipité" de l’hôtel.

Or, Dominique Strauss-Kahn a bien signalé samedi son départ à la réception de l’hôtel Sofitel, a indiqué lundi le groupe hôtelier Accor, propriétaire des Sofitel.

– Dominique Strauss-Kahn a été interpelé à 16 h 40, alors qu’il se trouvait dans un avion à destination de Paris, le vol AF023 JFK-CDG.

Contrairement à ce qui a été indiqué, la réservation avait été faite plusieurs jours à l’avance sur ce vol et ne correspond pas à un changement de vol de dernière minute.

– DSK n’a pas pu voyager en "première classe", comme l’indiquait la police de New York samedi. Le vol AF023 est assuré en Airbus A330-200 équipé de trois classes : affaires, voyageur premium et voyageur.

Seuls les 777 et l’A380 au départ de New York-JFK sont équipés de première.

Le Point.fr – Publié le 16/05/2011 à 18:16


Dominique Strauss-Kahn ne sera pas libéré sous caution

La juge new-yorkaise a refusé la libération du Français. La défense proposait une caution d’un million de dollars.

Le juge du tribunal de New York, devant lequel comparaissait DSK, a refusé d’accorder la liberté sous caution au Français, après son arrestation dans une affaire d’agression sexuelle. Une nouvelle audience est fixée le vendredi 20 mai.

Le parquet, qui a évoqué d’autres faits similaires "à au moins une reprise", avait demandé que Dominique Strauss-Kahn soit placé en détention préventive. De son côté, l’avocat du socialiste avait rejeté les accusations et demandé la libération sous caution de son client contre un million de dollars. DSK aurait également remis son passeport à la Justice et se serait engagé à résider à New York chez sa fille. Mais, la juge Melissa Jackson a tout de même considéré que le Français pouvait tenté de prendre la fuite pour échapper à la justice américaine.

DSK est accusé d’avoir agressé samedi une femme de chambre dans la suite qu’il occupait à l’hôtel Sofitel de Manhattan. Selon son avocat, le Français, qui nie les faits qui lui sont reprochés, n’a pas fui l’hôtel Sofitel, mais s’est rendu à un déjeuner. Le défenseur de DSK assure qu’un témoin pourra le confirmer.

Le Point.fr – Publié le 16/05/2011 à 19:05

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