Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a nommé dimanche un nouveau gouvernement d’union nationale composé de membres de la rébellion, d’anciens opposants et de la société civile.
Michel Djotodia, qui a pris le pouvoir le 24 mars en Centrafrique au terme de l’offensive éclairée des rebelles du Séléka, a dévoilé dimanche la composition du nouveau gouvernement provisoire dans lequel il s’arroge cinq ministères, dont celui de la Défense. Selon un communiqué officiel, la nouvelle équipe chargée de préparer des élections d’ici trois ans sera dirigée par le Premier ministre sortant, Nicolas Tiangaye.
Composé de 34 membres, le gouvernement comprend neuf ministres issus de la coalition rebelle Séléka au pouvoir depuis une semaine, huit issus de l’ancienne opposition et un ex-proche du président déchu François Bozizé. Les 16 autres membres sont issus de la société civile et de différentes formations politiques. M. Tiangaye avait été reconduit par le président auto proclamé, l’ex-rebelle Michel Djotodia.
“ll n’y aura aucune chasse aux sorcières”
Samedi, le nouvel homme fort de Bangui avait exclu tout acte de représailles contre ses adversaires et exhorté ses compatriotes qui se sont enfuis à l’étranger à revenir au pays. “Je lance un appel patriotique et fraternel à nos compatriotes, qui ont choisi le chemin de l’exil, de rentrer”, avait déclaré cet ancien diplomate formé en Union soviétique. “Il n’y aura aucune chasse aux sorcières parce que nous devons promouvoir la tolérance, le dialogue et le pardon”, avait-il lancé devant une foule de milliers de partisans enthousiastes réunis aux abords du palais présidentiel.
Il avait également demandé l’aide de la communauté internationale, et notamment de la France, l’ancienne puissance coloniale qui compte un petit contingent militaire en RCA chargé de la protection de la communauté française. Le coup d’Etat contre le président François Bozizé a été condamné par la communauté internationale. L’Union africaine a suspendu la Centrafrique de ses rangs et pris des sanctions à l’encontre de ses nouveaux dirigeants, y compris Michel Djotodia.
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