Centrafrique: un Casque bleu mauritanien tué dans l’attaque d’un convoi de l’ONU

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Libreville – Un Casque bleu mauritanien a été tué et huit blessés jeudi matin en Centrafrique lors d’une attaque d’un convoi de l’ONU par des milices “antibalaka”, a annoncé l’armée mauritanienne, en affirmant que “40 assaillants” avaient été tués.

“Une patrouille du bataillon mauritanien de maintien de la paix chargée d’escorter un convoi onusien a été attaquée ce matin 17 mai 2018 par les milices antibalaka” au sud de la ville d’Alindao, dans le sud-est de la Centrafrique, a indiqué Nouakchott dans un communiqué.

“Quarante assaillants” ont perdu la vie durant les combats, a ajouté l’armée mauritanienne. Les antibalaka sont des milices autoproclamées d'”autodéfense” peu organisées et implantées localement.

A New York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné cette attaque dans un communiqué. Il “appelle les autorités centrafricaines à enquêter” sur ces attaques contre les Casques bleus “et à traduire rapidement les responsables en justice”, a précisé dans ce communiqué son porte-parole adjoint, Farhan Haq.

C’est le troisième Casque bleu de la Mission de l’ONU dans le pays (Minusca, 10.000 soldats) tué en Centrafrique depuis le début de l’année.

“Cette violence aveugle est inadmissible. Pourquoi s’attaquer à des Casques bleus dont la présence sur le sol centrafricain n’a d’autres objectifs que d’aider le pays à sortir de l’engrenage de la violence et contribuer au retour d’une paix et d’une stabilité durables en République centrafricaine?”, s’est insurgé jeudi soir le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RCA, Parfait Onanga-Anyanga, dans un communiqué.

Selon le texte de l’ONU, les Casques bleus mauritaniens escortaient un convoi logistique entre les villes de Kongbo et Alindao quand ils ont été attaqués jeudi matin.

Parmi les huit blessés, tous évacués par la Minusca, cinq sont dans un état grave, selon l’ONU.

La mission onusienne, présente dans le pays depuis 2014, tente de rétablir la sécurité dans un pays où l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national.

L’armée nationale n’est présente que dans quelques villes, tandis que les groupes armés contrôlent une majorité du pays, où ils combattent pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

(©AFP / 17 mai 2018 20h36)

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