Centrafrique : le sommet de N’Djamena conclut sur “une proposition constructive” (porte-parole Séléka)

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Dans sa recommandation de mettre en place un collège inclusif pour diriger une transition de 18 mois en Centrafrique, le sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenu mercredi à N’Djamena au Tchad “a fait une proposition constructive”, a jugé Eric Massi, porte-parole de la rébellion Séléka.

“C’est une proposition qui a le mérite d’allier la légalité et la réalité, et qui permettra à la République centrafricaine (RCA) de reprendre sa place entière au sein de la CEEAC, de l’Union africaine (UA) et de la communauté internationale”, a déclaré M. Massi, porte-parole et coordonnateur international de l’alliance rebelle qui a pris le pouvoir à Bangui le 24 mars, joint par Xinhua à Paris en France où il réside.

Sous l’instigation du Tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEEAC, un sommet extraordinaire sur la crise centrafricaine a réuni mercredi à N’Djamena trois autres leaders de cette organisation régionale, à savoir le Congolais Denis Sassou Nguesso, l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, puis les présidents sud-africains Jabob Zuma et béninois Thomas Boni Yayi.

Ces assises ont condamné la prise de pouvoir de la coalition Séléka et demandé à son leader Michel Am Nondokro Djotodia de respecter les accords de paix conclus le 11 janvier à Libreville au Gabon.

“Il nous paraît impossible, en l’état actuel des choses, de reconnaître un homme qui s’est autoproclamé président. Et nous pensons que la gestion de la République centrafricaine doit repartir et se faire sur la base des accords de Libreville. Dans ce cadre, il y a un Premier ministre de consensus”, a déclaré à la presse le président Deby Itno.

Pour Eric Massi, “c’est normal que la CEEAC, l’Union africaine et la communauté internationale disent le droit en condamnant la prise de pouvoir. On retiendra qu’ils ont fait une proposition constructive” qui, selon lui, permettra la validation des institutions en place à Bangui, autrement dit la légitimation du pouvoir de Djotodia.

Estimant que la situation de fait imposée par le renversement de François Bozizé demande du courage et l’abnégation de tous, il a déclaré souhaiter que “les Centrafricains vivent ensemble dans la paix pour aller vers des élections démocratiques, libres et transparentes”. “La Séléka a toujours prôné l’ouverture et l’inclusion pour relever les défis qui nous attendent”.

 

Xinhua

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