Centrafrique : le président Bozizé dos au mur

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Le président François Bozizé harangue ses supporters, le 27 décembre à Bangui.
REUTERS/

La pression aura été trop forte pour le président centrafricain à la tête d’un pays désormais contrôlé en majorité par les rebelles de la Seleka. Trois semaines d’offensives, la visite du président de l’Union africaine et voilà François Bozizé contraint d’accepter un dialogue sans conditions. Il appelle désormais à la fin des combats.

Avec notre envoyée spéciale à Bangui

Le président Bozizé a vraiment sorti tous ses atouts, toutes ses cartes dimanche. Il est prêt à aller à Libreville « à n’importe quel moment », a-t-il précisé. Il est prêt aussi à un dialogue inclusif, y compris avec les membres de la Seleka qu’il a invités à la table des négociations, pour pouvoir arriver à confectionner un gouvernement d’union nationale. Il a également insisté sur le fait qu’il ne se représenterait pas à l’issue de son deuxième mandat en 2016, conformément à la Constitution centrafricaine.

Pourquoi le président Bozizé est-il acculé par l’arrivée des rebelles ? En trois semaines, ces derniers ont avancé jusqu’à Sibut, une ville située à 160 km de la capitale. Et si ces rebelles sont rentrés dans les zones que l’armée loyaliste avait évacuées, autrement dit pratiquement sans combats, il n’empêche que le rapport de force sur le terrain n’apparaît pas en faveur du président. Pas plus tard qu’hier, les rebelles de la Seleka menaçaient de rentrer sur Bangui si leurs revendications n’étaient pas exaucées.

Prudence et inquiétude

Chez les Centrafricains, prédomine tout à la fois un sentiment de soulagement, prudence, inquiétude. L’opposition démocratique, pour ne citer qu’elle, salue la volonté d’apaisement du président tout en précisant qu’il fallait maintenant que les actes suivent et que les questions de fond sur le plan sécuritaire, économique soient abordées. Beaucoup estiment que le président a fait des promesses le dos au mur et attendent de voir se concrétiser ces promesses.

A Bangui cependant, c’est l’inquiétude qui prime, même si la journée d’hier a ranimé un peu l’espoir d’une sortie de crise politique.

Enfin, le président centrafricain a aussi demandé à rencontrer son homologue français. François Hollande n’a pas répondu. François Bozizé appelle à la fin des hostilités et réclame la sécurité pour les ressortissants étrangers. L’armée française accentue son déploiement en reforçant ses rangs.

 

RFI

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3 COMMENTAIRES

  1. Bozize ne paye que ce qu’il a sème , Bozize à trahit son cousin Patasse l’a laisser mourir sans soin ,Bozize à trahit Charles Massy qui était un homme de paix .Bozize le Bon Dieu ne dord pas ,Bozize à fait trop de maux au peuples de Centrafrique ,le temps de châtiment est arrivé .bozize tu as eu le pouvoir par le sang,et tu perd le pouvoir par les armes que tu as dresse contre ton peuple .

  2. je suis effaré devant la faiblesse et la couardise des armées africaines,une rebellion a nimporte quel point du pays et les soldats de l armée reguliere commencent a fuir,quand un pseudo general fait une rebellion pour s emparer du pouvoir il montre du coup la mauvaise voie a celui ou ceux qui ont la meme ambition que lui au detriment de son peuple,l alternance n est plus dans les urnes mais dans les armes citoyens!

  3. Il faut que nos dirigeants pensent vraimment au bien ètre des populations,si non il’n’y aura jamais de paix et de stabilité en Afrique.Il y’a la corruption dans tout le monde mais quand après des decenies d’independance le continent reste dans la misère,malgrés les enormes richesses:C’est simplement la faute de nos dirigeants!
    La misère et les inegalités socio economiques produisent la violence,les extremismes,les rebellions.Donc vaincre la misère est pour le bien des dirigeants eux mèmes en premier lieu,et ensuite des peuples.
    Peut ètre que finalement nous commençons à comprendre cette verité.Combien de presidents et regimes ont fini par sauter en Afrique? combien de guèrres? de rebellions?

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