Tandis que ces derniers jours ont été marqués par des violences dans la région de la région de Bossangoa, dans l’ouest de la République centrafricaine, le chef d’état-major des armées a été limogé ce mardi 10 septembre. Michel Djotodia, président de la transition, a décidé de remplacer le général Dollé-Waya par Ferdinand Bombayéké. Un homme connu pour avoir été le commandant de la garde de l’ancien chef d’Etat, Ange Félix Potassé.
La nomination du général Jean-Pierre Dollé-Waya avait étonné. Michel Djotodia avait alors choisi la continuité, nommant un haut gradé du régime de François Bozizé chef d’Etat major des armées. Le président de la transition n’aura donc finalement pas tardé à le remercier.
Un limogeage qui semble être la conséquence directe des violences de ces derniers jours. Dans le nord-ouest du pays, à Bossangoa et Bouca, des incursions d’hommes armées pro-Bozizé ont été signalées et au moins une soixantaine de personnes a été tuée le week-end dernier.
Un possible défaut de loyauté
« Le numéro 1 de l’armée n’a pas su maintenir la sécurité », affirme Guy-Simplice Kodégué, le porte-parole de la présidence centrafricaine, joint par RFI. « Dans cette période critique, il n’était plus l’homme de la situation », ajoute-t-il. D’après une bonne source, sa loyauté aurait aussi posé question.
C’est par un ancien proche d’Ange Félix Patassé que Jean-Pierre Dollé-Waya a été remplacé. Commandant de la garde de l’ancien président, Ferdinand Bombayéké avait été emprisonné sous le régime de François Bozizé avait d’être libéré et nommé commandant de l’armée de l’air.
Par RFI / 10 septembre 2013