Coup de théâtre à N’djamena ou coup de bluff? Alors qu’on le soupçonnait déjà d’être l’homme orchestre du putsch, le président tchadien a renverser la tendance. En effet selon, Idriss Deby, il est « impossible de reconnaître un président autoproclamé » a t-il déclaré, ce mercredi 03 avril, à l’issue du sommet de la CEEAC à Ndjamena consacré à la crise centrafricaine.
«En l’état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé (…) Un collège voté par les forces vives de la nation doit être à la tête de la transition. Ce collège va jouer le rôle de l’exécutif, et doit voter pour le président de la transition», qui «ne doit pas excéder 18 mois», a déclaré le président tchadien Idriss Déby.
A l’issue du sommet de la CEEAC à Ndjamena, au Tchad, au sujet de la crise centrafricaine, les chefs d’états de la CEEAC ont estimé «impossible» de reconnaître le chef rebelle Michel Djotodia comme président de la Centrafrique, demandant l’élection d’un président de transition.
Selon l’ambassadeur de l’Union européenne à Bangui, Guy Samzun il y a un exécutif au pouvoir renforcé qui est le Premier ministre Nicolas Tiangaye», issu de l’ancienne opposition à François Bozizé, «et la création d’un Comité national de transition».
«Ce Comité sera composé de toutes les parties présentes à Libreville. Son président sera élu en son sein et deviendra la président de la République», cependant «On peut penser que ce sera Michel Djotodia, qui n’est pas du tout rejeté du processus, au contraire» a-t-il estimé.
La coalition Séléka ne s’est pas étalée sur cette décision : «On va se concerter avec les autres (chefs du Séléka) et on va réfléchir», a simplement commenté le général Moussa Mohamed Dhaffane.
Abordant le cas du président déchu François Bozizé, les chefs d’État d’Afrique centrale ont appelé leur homologue béninois Thomas Boni Yayi à accorder l’asile au président centrafricain s’il en fait la demande.
L’ex-président Bozizé se trouve au Cameroun, nous avons demandé au président béninois, s’il (Bozizé) en fait la demande, qu’il accepte de l’accueillir chez lui en tant que frère, a déclaré le président tchadien Idriss Deby à l’issue du sommet.
Le président Idriss Deby, hôte du sommet, a pesé de tout son poids dans les décisions, le Tchad, qui selon l’ex-président Bozizé, serait responsable de la situation en Centrafrique.
Nanita
koaci.com