Il n’y a plus de casques bleus sur le sol ivoirien. Les derniers contingents ont quitté le pays cette semaine, dans la nuit de mercredi à jeudi, après quatorze ans de présence. L’opération des Nations unies fermera, elle, définitivement le 30 juin prochain. Un départ qui marque un retour durable de la stabilité et de la paix en Côte d’Ivoire, selon l’ONU. Même si les défis sécuritaires restent importants.
C’est au milieu de la nuit que l’ultime contingent a pris la route pour quitter la Côte d’Ivoire. Ces soldats togolais sont partis en toute discrétion. Mais leur départ, celui des derniers casques bleus, est bien symbolique. Désormais, il ne reste plus que quelques dizaines d’employés des Nations unies, chargés de fermer définitivement la mission d’ici au 30 juin.
Créée en 2003, au lendemain des accords de Linas Marcoussis entre Laurent Gbagbo et la rébellion des forces nouvelles, l’opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) est arrivée dans un pays coupé en deux. Sa présence a plusieurs fois été critiquée par le président d’alors et ses partisans, notamment lors de la crise post-électorale en 2010/2011. Ils dénoncent son ingérence quand aux côtés de la France, l’ONU apporte un soutien militaire au camp d’Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par la communauté internationale.
Sur le sol ivoirien, il y a alors quelque 7 000 militaires onusiens. Selon les Nations unies, le départ des casques bleus marque le retour à la stabilité et à la paix du pays, notamment après le bon déroulement de l’élection présidentielle de 2015. Mais depuis, les récentes mutineries ont rappelé que le défi sécuritaire n’était pas encore totalement relevé.