Le président sénégalais Macky Sall a salué dimanche soir la libération de huit otages par les rebelles de Casamance (sud du Sénégal) et rappelé “son engagement” pour “trouver une solution pacifique, durable et définitive” au conflit, dans un communiqué cité par l’agence APS.
Les huit otages, dont au moins six militaires et un civil, ont été remis à la mi-journée par une délégation du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) aux autorités gambiennes à la frontière avec le Sénégal, à la suite d’une médiation de la communauté catholique Sant’Egidio.
Selon le communiqué, Macky Sall exprime “ses sentiments de gratitude au président de la République de Gambie, Yahya Jammeh, pour son rôle de facilitateur dans la libération des otages” et remercie “la communauté Sant?Egidio pour le travail de médiation entrepris”.
Le président sénégalais a “pris acte de ce geste du MFDC et a réaffirmé son engagement à tout mettre en oeuvre pour trouver une solution pacifique, durable et définitive à la crise casamançaise”.
Parmi les otages libérés figurent notamment cinq militaires qui avaient été capturés en décembre 2011 lors d’une attaque contre un cantonnement militaire de l’armée dans la localité de Kabeum (60 km au nord-ouest de Ziguinchor), selon Sant’Egidio et le Comité international de la Croix Rouge (CICR).
“Par l’acte d’aujourd’hui, le MFDC prend à témoin la communauté internationale de la bonne volonté qui l’anime depuis toujours de résoudre ce conflit par la voie pacifique”, a déclaré le chef rebelle, Salif Sadio, membre de la faction la plus radicale du MFDC, lors de la libération des otages.
Les rebelles du MFDC mènent en Casamance, région séparée du nord du Sénégal par la Gambie, un conflit indépendantiste depuis près de trente ans. La région a connu des périodes de troubles et de relative accalmie, en dépit de plusieurs accords signés entre Dakar et les rebelles, restés lettre morte.
Depuis novembre 2011, la région a enregistré un regain de violences.
Elu en mars, Macky Sall, s’était rendu dès avril en Gambie pour aborder la question de la crise casamançaise. “Si je suis élu, je signerai un cessez-le-feu immédiat avec le MFDC. Je mettrai en oeuvre un programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des combattants du MFDC”, avait-il promis pendant sa campagne électorale.