Septembre 2014, l’ONG Euro Med Droits avait mené une mission sur la situation des droits et des libertés au sahara occidental. Un rapport a été produit par la suite. Cette année, de concert avec la Coordination Nationale Sahraouie des Droits Humains (CONASADH), elle envisageait de se rendre à nouveau auprès des réfugiés sahraouis, domiciliés à Tindouf, dans le Sud-Ouest de l’Algérie. Dans son programme, Euro Med Droits prévoyait des rencontres avec des responsables des camps des réfugiés, des membres de la société civile. Mêmes des membres du gouvernement autoproclamé des séparatistes de Tindouf devraient avoir droit à des échanges avec l’ONG. Cela aurait eu pour avantage de récueillir des témoignages directs et vivants avec des personnes, parfois témoins ou victimes d’éventuelles violations des droits humains.
Pour ce faire, EuroMed Droits a naturellement passé par les autorités algériennes en vue d’obtenir des visas d’entrée. Car, faut-il le rappeler, les camps de réfugiés en question se trouvent sur le territoire de l’Algérie. Quelle ne fut la surprise des observateurs de constater que l’Ambassade d’Algérie à Bruxelles s’est rétractée à la dernière minutes, en annulant les visas déjà accordés ! Parait-il que l’ONG avait fait amintes tentatives pour obtenir les précieux sésames. Pourquoi cette annulation ? Serait-ce le fait des conclusions du premier rapport produit par Euro Med Droits ? En tout cas, la deuxième mission dans les camps n’aura plus lieu. Pas pour le moment selon la volonté des autorités algériennes. Et pourtant, tout porte à croire que les autorités sahraouies concernées avaient donné leur accord à la mission. Apparemment, leur parrain, le pouvoir algérien, n’aurait pas été ‘’consulté’’. D’où son attitude de fermer les portes d’entrée des camps qui sont bien sûr basés sur son territoire. Le doute va donc se planer sur ce qui se passe dans ces camps. Plus de possibilités pour Euro Med Droits d’aller vérifier, de vsu, les allégations de tortures et de violations d’autres droits humains en sa possession.
Pour de nombreux observateurs, le pouvoir algérien aurait dû se rendre compte que Euro Med Droits avait séjourné au Sahara marocain en 2014. San que cela n’offusque les autorités du royaume. Et ce séjour marocain, l’ONG ne se prive pas de le rappeler aujourd’hui.
B.Koné
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