Cablegates ou les murmures de l’oncle SAM : La crise budgétaire de 1976 et la Géopolitique

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Inf@sept
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Le Général Moussa Traoré, ancien Président de la République du Mali (photo Archives)

Le 6 mars 1976, le diplomate saoudien, Ahmed Saleh, déclara au vice-chef de la mission américaine que le vice-président du Comité Militaire de Libération Nationale (CMLN) et Ministre du Plan, Baba Diarra, avait reçu du gouvernement saoudien non seulement les 6 millions de dollars déclarés dans la presse locale, mais 40 millions de dollars supplémentaires dont 15 millions pour le barrage de Sélingué et les 25 millions de dollars restants pour l’aide budgétaire. Au total, l’aide saoudien s’éleva à 76 millions de dollars. Ce jour-là, après le retour de Baba Diarra à Bamako, certains fonctionnaires reçurent leur salaire de janvier. Selon Saleh, c’était le but de l’aide.

Pourquoi le Mali avait-il besoin de l’aide de l’Arabie Saoudite ? En 1975, le coût des importations était au-dessus de ce que le Mali pouvait payer. Les Français soutenaient le franc malien, mais apparemment ils ont arrêté. Les dépenses sur les fonctionnaires n’étaient pas sous contrôle. Le Mali se tourna vers la France pour demander des fonds supplémentaires pour le soutien budgétaire et une garantie pour le franc malien.

Cependant, les Français essayant de mettre fin à cette demande annuelle des Maliens, acceptèrent de fournir un certain niveau de soutien, mais pas assez pour résoudre les problèmes du Mali. La France demanda certaines réformes, comme chaque année, et donna au Mali trois mois pour se redresser. Le but était de réduire le budget et de maîtriser les coûts de personnel dans les entreprises d’État.

Pour le Mali, cette pilule française était trop amère à avaler ; d’autres alternatives devraient être considérées. Diarra s’envola vers l’Arabie Saoudite, le Kuwait, le Qatar et Bahreïn pour obtenir une aide financière et économique. Il retourna avec 46 millions de dollars supplémentaires provenant de l’Arabie Saoudite, et probablement des fonds supplémentaires des autres états du Golfe. Le résultat du voyage réussi de Diarra fut que les maliens n’avaient plus à accepter les exigences françaises. Le levier financier de la France s’évapora. Mais en géopolitique, chaque assistance a un prix.

Avec leur aide, les Etats arabes conservateurs pensaient contrôler l’influence des soviets et des chinois sur le Mali. A part ce fait, ils n’avaient pas d’autres raisons pour justifier leurs énormes dépenses. Les Américains étaient préoccupés par l’intransigeance malienne sur la question de Porto Rico. L’influence de l’Arabie Saoudite pouvait servir les intérêts américains. Les Etats-Unis étaient en mesure de demander une intervention saoudienne pour modérer le « radicalisme » du Mali sur un problème clé. Si les saoudiens étaient prêts à payer des sommes énormes pour contrôler l’influence soviétique, ils seraient prêts à travailler vers le même but en prévenant les Maliens qu’un vote contre les États-Unis sur Porto Rico endommagerait les relations entre le Mali et les Etats-Unis. Cette situation ne profiterait qu’aux soviets.

La République fédérale d’Allemagne avait également un vaste programme d’aide au Mali et s’inquiétait de l’influence soviétique. Washington voulait que l’Allemagne utilise son influence pour pousser le Mali à ne pas voter contre les Etats-Unis concernant la question de Porto Rico aux Nation-Unies. En mai 1976, le Ministre des Affaires étrangères, Seydou Traoré déclara que la position du Mali sur Porto Rico, en s’appuyant fermement sur le principe de la décolonisation, évoluait au fur et à mesure que la situation évoluait. Historiquement, le Mali a été un supporteur de Porto Rico et avait co-sponsorisé une résolution supportant le pays.

Avec la pression américaine, le Mali essayait maintenant de trouver une solution où les intérêts maliens et américains pourraient être joints.

Amadou Wane

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4 COMMENTAIRES

  2. Merci Mr WANE pour cette rubrique “Cablegates” qui nous donne de temps un aperçu sur le passé, le présent et le future de notre MALIBA. Dans cet article on apprend surtout trois choses clés:
    1. Que le Mali dont SE Président MODIBO KEITA nous avait légué était un pays très maintenu dans ses principes universels de liberté, de dignité et de justices pour tous les peuples du monde sans discrimination géographique, raciale, religieuse et culturelle…. et, de ce fait, ces principes, n’exigeant pas que l’on soit un pays riche ou militairement puissant pour les intérioriser, avaient fait du Mali une nation hautement respecté et respectable dans le concert des nations…O que OUI le MALI fut écouté et respecté et envié non pas par sa puissance de feu ou par une richesse quelconque (au contraire il était parmi les plus pauvres au monde); Mais par sa dignité historique (d’un pays d’hospitalité, de l’humanisme, de stoïcisme inégalé face aux difficultés de la vie, de bravoure etc.), le courage et le sens de l’honneur et de responsabilité de ses fils de l’époque, et surtout leur sens élevé de l’Unité AFRICAINE. AH OUI le MALI fut parmi les leaders au monde en terme de l’Essentiel: L’HUMANISME DIGNE! Le matériel seul ne pouvant jamais combler a cette Essence transcendante dans laquelle le Mali était enraciné au fond, aucune nation au monde n’osait réellement regarder nos leaders de l’époque avec condescendance sans gronder leur propre conscience…; Ainsi, nous ne pouvions être complexés nulle part au monde alors même qu’on n’avait pas assez de quoi a manger. Ce fut le Mali qu’avait laissé Modibo KEITA…un Mali qui ne concevait en un seul instant l’échange d’aucuns de ses principes (positions politiques et relations internationales etc..).

    2. Que la junte militaire du CMLN dirigée par GMT était d’une espèce la misérable au monde, désorientée et incapable au point de littéralement démettre les moindres acquis ( moraux, économiques, politiques, sociaux, diplomatiques) que fit Modibo Keita: les entreprises d’états saccagées démontées et détruites (Air-Mali [ jadis concurrent de l’Éthiopian Airlines], les SOMIEX etc.. ), les infrastructures dégradées, le CFA rappelé (par supplice), le courage a la corruption, l’abjecte pauvreté, la paraisse insidieuse et la la culture de l’exode par émigration se sont royalement installées au Mali. Ainsi vers les années 1990s le Mali était devenu absolument méconnaissable: étant devenu le pays le plus indigne, le plus abjecte, le plus complexé, le plus méprisé, le plus malpropre, le plus sous-développé, le plus affamé, le plus déserté par ses populations vers l’immigration, le plus malade, le moins scolarisé, le plus répressif, le plus corrompu, le plus mendiant AU MONDE! Le malien devenu le plus indigne, le plus faux, le plus cupide, le plus ignorant, le plus complexé, le plus incompétent, le plus avide de fausse glorification de griots et le plus corrompu AU MONDE! C’est pour cela qu’il n y avait absolument aucune surprise que la generation de politiciens de 1990- 2012 y soient la plus immonde, la plus abominable, la plus cupide et brigande de l’histoire de notre pays…, la machine de mal éducation du CMLN ayant pris tout sont temps de 23 longues années a les former dans ses écoles de despotisme, de l’égoïsme, de sens d’irresponsabilités, de mediocrite, de sens de l’indignité, de corruption et de l’avidité imparable pour l’enrichissement et le bonheur personnel. Les les acteurs du “Mouvement Démocratique” qui ont fini par donner le coup de massue au Mali en 2012 ne sont pas venus du “blue”/ciel …; ce sont les dignes fils et ecoliers de période CMLN!

    On est donc aujourd’hui d’années lumières éloignés du Mali de MODIBO KEITA et il faut être un rêveur pour y espérer un retour (après 49 ans d’errance dans le festival de l’immoralité et l’irresponsabilité d’état) dans un monde a grande vitesse… le Mali qui serait aujourd’hui au niveau du GHANA ou au moins de la RCI et le Cameroun s’il restait sur sa trajectoire sur laquelle Modibo l’avait mis!

    3. Que certains maliens qui ne veulent pas aujourd’hui entendre parler de l’Arabie Saoudite, a cause de leur haine irrationnel vis a vis de l’Islam et des arabes, apprennent désormais a travers l’histoire: que ce pays digne ami du Mali (en vertu de devoir religieux et de la dignité de notre histoire) était la au secours du Mali au moments les plus coriace de son histoire…en 1976 il n y avait encore aucun pays au monde qui avait offert (quelques soient les raisons) a notre pays une somme aussi importante que $76 millions/ 75 milliards du FRANC MALI. Oh on a oublié l’Arabie … et mordre la main qui avait nourrit le chien affamé ! Mais ce n’est pas fini….en réalité l’assistance des Saoudiens et d’autres états du Golfe et arabo-musulmans (que nous insultons aveuglement) continuait a travers les années 1980-1990 et au-delà (y compris le financement par les saoudiens du 2e pont de Bamako a 12 milliard CFA, et des milliers des forages a travers le Mali aride de l’époque)…oh hélas! tout est zéro…aux yeux de nos petits civilisés oxydentalisés ne comprennent rien de notre passe! Mais heureusement nous autres n’allons jamais sauter par haine ou ignorance pour piétiner sur les faits; nous allons toujours plutôt essayer de mettre les réalités historiques et contemporaines de notre Maliba en perspectives avant de juger de qui sont nos amis ou ennemis. La mauvaise foi des bouches ne peut pas défaire l’effet du bien fait; ça le couvre seulement avec une fumée passante sans effet. Les griots le disent: “celui qui ne reconnait pas son passé sera confus par son futur”!

    Encore merci Mr WANE pour votre contribution a nos leçons géopolitiques….nous les jeunes en avons fortement besoin pour mieux s’orienter dans nos efforts d’ un meilleur avenir pour notre pays!

    NB: Je ne suis pas totalement d’accord que les saoudiens avaient fait ces aides financières colossales au Mali en difficulté pour des raisons purement d’influence diplomatique a l’époque; cependant je peux croire que les USA aient exploité l’opportunité pour ses fins. N’oublions pas surtout que le Royaume conservateur de l’Arabie Saoudite est plutôt toujours dans la logique du devoir religieux quant a ses aides et relation dans de pays a majorité musulmane ( qu’il considère comme pays frères) comme le Mali, Niger, Sénégal etc.. Sinon pourquoi les Saoudiens donneraient $76 millions en 1976 (aujourd’hui ajustés pour l’inflation a $240 millions) pour tourner un seul pays africain contre les soviets ou pour faire plaisir et donner une opportunité diplomatique aux américains? Et que est ce qui empêchait les USA (a l’époque 30 fois plus riche que l’Arabie Saoudite) de simplement arrondir la somme a $100 millions pour s’acheter le soutien du Mali sur la question de Puerto Rico? Juste pour dire que l’aspect devoir de fraternité religieuse est très important comme motivation dans les aides des pays conservateurs du golfe comme l’Arabie Saoudite vis a vis de nos pays a majorité musulmane.

  3. Merci Mr WANE pour cette rubrique “Cablegates” qui nous donne de temps un aperçu sur le passé, le présent et le future de notre MALIBA. Dans cet article on apprend surtout trois choses clés:
    1. Que le Mali dont SE Président MODIBO KEITA nous avait légué était un pays très maintenu dans ses principes universels de liberté, de dignité et de justices pour tous les peuples du monde sans discrimination géographique, raciale, religieuse et culturelle…. et, de ce fait, ses principes, n’exigeant pas que l’on soit un pays riche ou militairement puissant pour les intérioriser, ont avaient fait du Mali une nation hautement respecté et respectable dans le concert des nations…o que OUI le MALI fut écouté et respecté et envié non pas par sa puissance de feu ou par une richesse quelconque (au contraire il était parmi les plus pauvre au monde); Mais par sa dignité historique (d’un pays d’hospitalité, de l’humanisme, de stoïcisme inégalé face a la vie, de bravoure), le courage et le sens de l’honneur de responsabilité de ses fils de l’époque et surtout leur sens élevé de l’Unité AFRICAINE. AH OUI le MALI fut parmi les leaders au monde en terme de l’Essentiel: L’HUMANISME DIGNE! Le matériel seul ne pouvant jamais combler a cette essence transcendante dans laquelle le Mali était enraciné au fond, aucune nation au monde n’osait réellement regarder nos leaders de l’époque avec condescendance sans gronder leur propre conscience…, et ainsi nous ne pouvions être complexés nulle part au monde alors même qu’on avait assez de quoi a manger. Ce fut le Mali qu’avait laissé Modibo KEITA…un Mali qui ne concevait en un seul instant l’échange d’aucuns de ses principes (positions de politiques relations internationales etc..).
    2. Que la junte militaire du CMLN dirigée par GMT était d’une espèce la misérable au monde, désorientée et incapable au point de littéralement démettre les moindres acquis ( moraux, économiques, politiques, sociaux, diplomatiques) que fit Modibo Keita: les entreprises d’états saccagées démontées et détruites (Air-Mali [ jadis concurrent de l’Éthiopian Airlines], les SOMIEX etc.. ), les infrastructures dégradées, le CFA rappelé (par supplice), le courage a la corruption, l’abjecte pauvreté, la paraisse insidieuse et la la culture de l’exode par émigration se sont royalement installées au Mali. Ainsi vers les années 1990s le Mali était devenu absolument reconnaissable: étant devenu le pays le plus indigne, le plus abjecte, le plus complexé, le plus méprisé, le plus malpropre, le plus sous-développé, le plus affamé, le plus déserté par ses populations vers l’immigration, le plus malade, le moins scolarisé, le plus répressif, le plus corrompu, le plus mendiant AU MONDE! Le malien devenu le plus indigne, le plus faux, le plus cupide, le plus ignorant, le plus complexé, le plus incompétent, le plus avide de fausse glorification de griots et le plus corrompt AU MONDE! C’est pour cela qu’il n y avait absolument aucune surprise que la generation de politiciens de 1990- 2012 y soient la plus immonde, la plus abominable, la plus cupide et brigande de l’histoire de notre pays…la machine de mal éducation du CMLN ayant pris tout sont temps de 23 longues années a les former dans ses écoles de despotisme, de l’égoïsme, de sens d’irresponsabilités, de sens de l’indignité, de corruption et de l’avidité imparable pour l’enrichissement et le bonheur personnel. Les les acteurs du “Mouvement Démocratique” qui ont fini par donner le coup de massue au Mali en 2012 ne sont pas venus du “blue”/ciel …; ce sont les dignes fils de période CMLN! On est donc années lumières éloignés du Mali de MODIBO KEITA et il faut être un rêveur pour y espérer un retour (après 49 ans d’errance dans le festival de l’immoralité et l’irresponsabilité d’état) dans un monde a grande vitesse… le Mali qui serait aujourd’hui au niveau du GHANA ou moins de la RCI et le Cameroun s’il restait sur sa trajectoire sur laquelle Modibo l’avait mis!
    3. Que certains maliens qui ne veulent pas aujourd’hui entendre parler de l’Arabie Saoudite, a cause de leur haine irrationnel vis a vis de l’Islam et des arabes, apprennent désormais a travers l’histoire: que ce pays digne ami du Mali (en vertu de devoir religieux et de la dignité de notre histoire) était la au secours du Mali au moments les plus coriace de son histoire…en 1976 il n y avait encore aucun pays au monde qui avait offert (quelques soient les raisons) a notre pays une somme aussi importante que $76 millions/ 75 milliards du FRANC MALI. Oh on a oublié l’Arabie … et mordre la main qui avait nourrit le chien affamé ! Mais ce n’est pas fini….en réalité l’assistance des Saoudiens et d’autres états du Golfe et arabo-musulmans (que nous insultons aveuglement) continuait a travers les années 1980-1990 et au-delà (y compris le financement par les saoudiens du 2e pont de Bamako a 12 milliard CFA, et des milliers des forages a travers le Mali aride de l’époque)…oh hélas! tout est zéro…aux yeux de nos petits civilisés oxydentalisés ne comprennent rien de notre passe! Mais heureusement nous autres n’allons jamais sauter par haine ou ignorance pour piétiner sur les faits; nous allons toujours plutôt essayer de mettre les réalités historiques et contemporaines de notre Maliba en perspectives avant de juger de qui sont nos amis ou ennemis. La mauvaise foi des bouches ne peut pas défaire l’effet du bien fait; ça le couvre seulement avec une fumée passante sans effet. Les griots le disent: “celui qui ne reconnait pas son passé sera confus par son futur”!

    Encore merci Mr WANE pour votre contribution a nos leçons géopolitiques….nous les jeunes en avons fortement besoin pour mieux s’orienter dans nos efforts d’ un meilleur avenir pour notre pays!

    NB: Je ne suis pas totalement d’accord que les saoudiens avaient fait ces aides financières colossales au Mali en difficulté pour des raisons purement d’influence diplomatique a l’époque; cependant je peux croire que les USA aient exploité l’opportunité pour ses fins. N’oublions pas surtout que le Royaume conservateur de l’Arabie Saoudite est plutôt toujours dans la logique du devoir religieux quant a ses aides et relation dans de pays a majorité musulmane ( qu’il considère comme pays frères) comme le Mali, Niger, Sénégal etc.. Sinon pourquoi les Saoudiens donneraient $76 millions en 1976 (aujourd’hui ajustés pour l’inflation a $240 millions) pour tourner un seul pays africain contre les soviets ou pour faire plaisir et donner une opportunité diplomatique aux américains? Et que est ce qui empêchait les USA (a l’époque 30 fois plus riche que l’Arabie Saoudite) de simplement arrondir la somme a $100 millions pour s’acheter le soutien du Mali sur la question de Puerto Rico? Juste pour dire que l’aspect devoir de fraternité religieuse est très important comme motivation dans les aides des pays conservateurs du golfe comme l’Arabie Saoudite vis a vis de nos pays a majorité musulmane.

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