Des manifestations quotidiennes, des scènes de guérillas urbaines. Dix ans après la fin de la guerre civile au Burundi, on assiste aujourd’hui à une contestation inédite. Dimanche 26 avril, en l’espace d’une heure, on est passé de petits rassemblements à une confrontation directe avec la police.
Un mouvement que les autorités qualifient de soulèvement ou d’insurrection. Elles ont publiquement pointé du doigt des partis politiques d’opposition qui, selon les autorités, auraient tout à perdre à aller aux élections à venir, mais également des responsables de la société civile, comme le militant des droits de l’homme Pierre-Claver Mbonimpa, la plus célèbre radio du Burundi, la Radio publique africaine aujourd’hui fermée, et plus officieusement le Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) de l’opposant et fondateur de la radio RPA, Alexis Sinduhije aujourd’hui en exil.
Les manifestants, eux, rejettent ces accusations : « Ce sont des mensonges. Moi, je suis frodebiste [Front pour la démocratie au Burundi]. Lui il est MSD et lui, il est Uprona [Union pour le progrès national]. Celui-là il est Agathon Rwasa. Tous les partis politiques, toutes les ethnies, nous luttons ensemble pour que Pierre Nkurunziza quitte le pouvoir. »
Une jeunesse dans la rue
Alors que la police mène des opérations dans son quartier Musaga, un jeune manifestant explique les raisons de cette nouvelle mobilisation : « Maintenant, ce sont des manifestants vraiment politiques. C’est presque la première fois, donc c’est quelque chose vraiment de nouveau ici au Burundi, parmi la jeunesse bien sûr. Les jeunes se sont éveillés en fait parce que la démocratie commence à être un peu pratiquée, parce qu’il y a les sociétés civiles, il y a les médias, il y a tout ça qui fait éveiller les consciences de la jeunesse. Ils essaient de leur montrer comment ils peuvent défendre leurs droits pacifiquement. C’est ça qui se passe ici-même. »……….lire la suite sur rfi.fr
Opportunistes
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