Vendredi 6 novembre, la tension est encore montée d’un cran dans la capitale, alors que l’ultimatum lancé par le président Pierre Nkurunziza expire samedi soir. Les quartiers dits contestataires où la peur s’est installée continuent de se vider. C’est dans ce contexte que le corps de l’un des fils du célèbre défenseur des droits humains Pierre-Claver Mbonimpa a été retrouvé sans vie ce vendredi matin, quelques heures après son arrestation par la police, selon son père. La communauté internationale multiplie les réactions indignées et inquiètes, face à une situation toujours plus tendue.
Welly Fleury Nzitonda était le plus jeune fils de Pierre-Claver Mbonimpa, toujours en convalescence à Bruxelles, où il vit en exil depuis qu’il a lui-même réchappé en août dernierà une tentative d’assassinat. Quelques heures avant l’annonce de ce décès, il avait dit son inquiétude. « Il a été arrêté, écrivait-il, et puisque c’est mon fils, il risque d’être tué. »
Selon ses proches, Welly Fleury Nzitonda était venu chercher quelques affaires chez lui à Mutakura, l’un de ces quartiers dits « contestataires », lorsqu’il a été arrêté. Et quelques heures plus tard son corps sans vie a été retrouvé. Selon des témoins, il portait des traces de blessures par balles.
Sur le réseau social Twitter, le porte-parole de la police burundaise fait état de quatre criminels tués au cours d’une patrouille à Mutakura, dont trois en possession de grenades, mais il ne confirme pas la mort du fils Pierre-Claver Mbonimpa. Quant à Willy Nyamitwe, le principal conseiller du président burundais, il a dit vendredi soir apprendre la nouvelle « avec douleur ». Et il promet que « les auteurs d’actes terroristes au Burundi devront en répondre ».
Inquiétudes internationales
Nkurunziza a préféré la dictature en crachant sur la constitution pour son passage en force . Mais le Burundi du peuple aura le dernier mot .
Le Burundi est en train de devenir un etat police-terrorist. Il faudra que le president Nkurunziza se trouve un modele eleve de reconciliation pour calmer son peuple avant la fin de son mandat impose. Dommage pour nos etats de l’Afrique qui luttent encore pour l’alternance democratique.
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