Beaucoup, à commencer par le Conseil de sécurité de l’ONU qui vient de séjourner au Burundi craignent que le pays ne bascule dans une nouvelle guerre civile suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à l’élection de juillet dernier. Ni la répression sanglante des manifestations, ni l’échec de la tentative de coup d’Etat de mai ou encore la prestation de serment de Nkurunziza ne semblent pouvoir empêcher le Burundi de retomber dans la guerre civile. Et face au pouvoir, des mouvements rebelles sont en train de s’organiser.
Il s’agit d’une nébuleuse aux contours encore imprécis. Les plus connues, les Forebu, Forces républicaines du Burundi, sont constituées presque exclusivement de soldats et policiers qui ont déserté de l’armée et de la police avec armes et bagages.
Ils viennent de se doter d’un leader, le général Godefroid Niyombare, ancien chef d’état-major de l’armée et du Service national de renseignement, à la tête du putsch manqué de mai 2015.
Mais, premier couac, le colonel Jules Ndihokubwayo, présenté comme leur chef d’état-major, vient de réitérer publiquement sa loyauté au président Pierre Nkurunziza.